Alors que l’Europe s’apprête à voter sur l’utilisation du glyphosate.
« Monsanto papers » , épisode 2. Suite à la déclassification de documents internes à la firme, Le Monde sort aujourd’hui une longue enquête sur les pratiques du géant des pesticides et des OGM. Monsanto aurait utilisé un système de « ghost writing », en fournissant des articles quasi-entièrement rédigés à des scientifiques qui les publiaient sous leur propre nom dans des revues renommées comme Forbes. Moyennant finance, des études servant les intérêts de la firme sont donc passées pour indépendantes.
Une enquête publiée alors que les États européens s’apprêtent à voter sur la ré-autorisation du glyphosate, composant principal du désherbant Roundup, produit phare de Monsanto.
Le glyphosate a pourtant été déclaré cancérogène pour l’animal et « cancérogène probable » pour l’homme en 2015, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), rattaché à l’ONU. Près de 3 500 plaintes visent aujourd’hui la multinationale, accusée de connaître les risques sanitaires engendrés par le glyphosate, notamment des cancers. Libération a interviewé certains des plaignants.
Une affaire « à la Erin Brokovich », fait-on remarquer au Monde. Sans doute le bon moment pour revoir le film de Steven Soderbergh basé sur des faits réels, qui a valu un Oscar à Julia Roberts.
À revoir aussi, le documentaire de Marie-Monique Robin, Le monde selon Monsanto, sorti en 2008. La journaliste et lanceuse d’alerte mène depuis de nombreuses années un combat contre l’entreprise tentaculaire. Son nouveau documentaire, Le Roundup face à ses juges sera diffusé le 17 octobre prochain sur Arte. Il suit le procès symbolique organisé par un tribunal citoyen contre en Monsanto en 2016 à La Haye, et expose les dangers du Roundup.