Une mine d’or pour mélomane.
C’est avant tout une histoire de passionné, celle de David W. Niven, disparu en 1993. C’est l’histoire d’un passionné de jazz plus précisément, qui semblait aussi avoir un sérieux penchant pour les archives. Professeur dans le New Jersey le jour, la nuit David devenait oiseau de Jazz, et partait pour les clubs toujours armé d’un petit enregistreur qui lui permettait de capter les concerts et les moments de musique auxquels il assistait.
C’est le site Archive.org qui recense désormais ces enregistrements et ils sont téléchargeables gratuitement. 650 fichiers d’Early Jazz, soit mille heures de concerts rares, présentés par la voix de Niven lui-même qui détaille le line up complet et dont une grande partie est consacrée à Duke Ellington.
Comme le recensent nos confrères de Goûte mes disques, on trouve une version du Billie’s Blues de Billie Holiday (tape 6), This is the Thing de Chet Baker en 1964 (tape 7), un enregistrement de 1971 de Thelonious Monk et d’Art Blakey (tape 5) et les enregistrements vous permettent aussi de voyager puisqu’on trouve une captation de Clifford Brown lors d’un concert à Paris en 1953 accompagné pour l’occasion par Pierre Michelot, (Ascenceur pour l’échafaud) (tape 3).
Et si les enregistrements ne sont pas tous d’une qualité irréprochables, ils rendent néanmoins compte à la manière d’un documentaire de l’atmosphère qui était celle des clubs de jazz durant toute cette période.
Visuel : (c) DR