Angel face, 1984, no future…
Henri Flesh vient de nous quitter. Il fut un des tous premiers punks français dès 1975-76. Chanteur du groupe Angel Face, puis du groupe 1984.
Ces combos étaient à géométrie variable avec tous ceux qui allaient être les punks français (Julien Regoli, Riton Angel Face, Éric Tende, Pierre Goddard…) et même Patrick Eudeline (futur Asphalt Jungle) ou Hervé Zénouda, (Futur Stinky Toys), potes des futurs Métal Urbain…
Il fut aussi de l’écurie Skydog Records avec Marc Zermati et le suivit au Festival Punk de Mont de Marsan en 1977.
Puis Henri devint notre ami au groupe graphique Bazooka et sortit nos slogans et dessins sur T-shirt chics en sérigraphie, tout en travaillant à la boutique « Survival » de Nicolas Harlé, premier lieu High-Tec de Paris.
Henri fut ensuite DJ du Privilège (club privé du Palace) et aussi des Bains Douches (comme d’autres musiciens : Philippe Krootchey, Octavio…), tout en travaillant dans son propre studio son.
Punk cool, droit et sans tâches
Il devait sortir une compile New wave très rare qui ne s’est pas faite, mais il fut le DJ précurseur (dès 1980) de soirées, défilés de mode (notamment Christophe Lemaire), cocktails privés…
Il collabora aussi avec Serge Kruger, roi de la nuit au Tango, Palace, Bataclan, Domingo, Buttes Chaumont… Ainsi qu’avec la bande des peintres des Musulmans fumants (Tristam, ex-guilty razors, Waty…)
Mariée avec l’artiste peintre Nina Childress (ex-Lucrate Milk, formation musicale et plastique post-punk), ils eurent deux garçons : Orson et Everest.
Henri était reparti vivre dans le Massif Central, lui qui avait expérimenté dans les années 70 une communauté dans la Drôme. Son retour aux sources ? Il fut un des rares punks cool, droit et sans tâche que j’ai connu.