Ça commence dans une caverne à Aubervilliers.Comme une petite souris Lucie travaille dans les sous-sols depuis son initiation aux percussions.
On part à la dérive avec la jeune percussionniste et compositrice Lucie Antunes. Ça commence dans une caverne à Aubervilliers. Comme une petite souris Lucie travaille dans les sous-sols depuis son initiation aux percussions.
Les percu ça fait du boucan, et ici au milieu des vibraphones, marimbas, tubes de métal, tambours de peau, cloches, plaques de taules, bidons en plastique… On percute partout, planquées sous vos pieds. Pour Lucie Antunes, le monde de la percussion lui a offert la liberté d’exister, d’affirmer son identité et sa créativité. Rien que ça !
On est sortie du terrier et on a filé voir un orgue sous respiration artificielle, après c’est le flou, on s’est perdu dans un nuage stroboscopique…
A la dérive avec Lucie Antunes on convoque des amis fantômes qui s’appellent John Cage, Iannis Xenakis, Camille Saint-Saëns et Steve Reich.
Et avec le percussionniste Lucie Antunes, on a quitté la boite à joujoux pour remonter à la surface, prendre un taxi et rouler jusqu’au Centquatre dans le 19eme.
Dans la voiture, Lucie raconte que la percussion lui a, en quelque sorte, sauvée la vie. Dans un monde musical qui marche à la baguette, avec beaucoup trop de garçons et de compétition, elle a joué des coudes avec ses tambours dans la jungle. Elle est une des rares femmes percussionnistes françaises alors on prend note, on la suit et on court partout au rythme de ses musiques répétitives. Elle m’a dit « Viiite ! On va rater l’orgue qui respire ». On a vu l’orgue et entendu son souffle, après on s’est enfoncée dans un nuage profond.
Le premier album de Lucie Antunes s’appelle Sergei (InFiné- Crybaby).
Visuel © Pierre Andreotti