La Gaîté Lyrique vous fait découvrir cette danse angolaise.
Le Kuduro, littéralement dire le cul dur, est une danse qui secoue l’Angola depuis une vingtaine d’années. A la fin des années 90, le pays est encore en pleine Guerre Civile, mais la jeunesse parvient malgré tout à organiser des rave parties et des soirées dans le centre de Luanda. Là, une danse commence à prendre, notamment grâce au musicien Tony Amado, et à se diffuser dans tous les cercles et même au-delà des frontières angolaises (c’est le groupe portugais Buraka Som Sistema qui le fait connaître au grand public).
Entre semba (danse africaine traditionnelle), cadences électro et afro house, les pas en sont surtout inspirés du move légendaire de Jean-Claude Van Damn dans le film KickBoxer.
Depuis, le kuduro a pris racine dans une partie de l’Afrique, notamment parce qu’il est devenu la bande-son d’une jeunesse africaine qui réinvente la culture électro occidentale pour en faire un genre musical, une attitude, une culture toute entière. Dansé et chanté par les plus jeunes, repris par les anciens, réadapté à travers le monde, il fallait bien un documentaire pour comprendre la structure et l’évolution de cette danse.
« I Love Kuduro » (réalisé par Mario Patrocinio) est un portrait de cette culture, à travers ses plus grands représentants (Bruno de Castro, Eduardo Paim, Sebém, Nagrelha, Hochi Fu, Namayer, Tchobari, Titica) et son influence à travers le monde. Il est présenté ce soir, dans le cadre du cycle MusiquePointDoc à la Gaité Lyrique (plus d’informations ici). Et voici son trailer qui donne très très envie de se bouger, au moins jusqu’à la salle de projection.