Les rendez-vous artistiques parisiens qui vont vous chambouler.
Le temps est bon, le ciel est bleu. Voilà pourquoi nous avons sélectionné les expositions les plus barrées de la capitale, histoire que vous puissiez vous organiser une ballade culturelle à Paris ce weekend. À venir, une version pour les curieux d’ailleurs et de Navarre !
1. L’Homme-caoutchouc, notre nouveau super-héros.
« Mais où vont habiter les esprits » ? Voilà la question que se pose Khvay Samnang – alias l’Homme-caoutchouc – lorsqu’il décide de s’aventurer dans les forêts de Rotanah Kiri au Cambodge. Certes, il déverse des seaux de latex sur son corps nu dans une triple projection vidéo, mais vous ne manquerez pas pour autant de saisir le sérieux de son projet Satellite 8.
Les terres de l’ancien protectorat Français sont investies depuis 140 ans au profit de la culture intensive de caoutchouc, de poivre et d’huile de palme. Ainsi, une vingtaine de groupes ethniques vivent sur ce terrain de conflits fonciers. Ils tentent malgré tout de conserver l’environnement naturel local pour que les esprits de la forêt et ceux des ancêtres puissent y trouver refuge.
C’est grâce à ce qu’il décrit comme une intuition onirique que Khvay Samnag affirme avoir eu l’idée d’errer symboliquement nu entre les feuillages. Vous pourrez aussi le voir déambuler à travers des arbres qui « pleurent » de l’hévéa, gomme que nous connaissons mieux sous le nom de caouchouc. Bref, si vous avez envie d’un dépaysement radical, on vous conseille d’aller faire un tour au Jeu de Paume avant le 27 septembre prochain !
2. Le Fight Club des street artistes.
Après la version pour enfant du livre Fight Club, on ne détournera pas notre regard du ring des street artistes : le Secret Wall. La galerie Œil Ouvert organise des sessions de 90 minutes à l’issue desquelles deux artistes confrontent leurs toiles. Le vainqueur est désigné par un jury de professionnels et par public. Et comme après la pluie vient le beau temps, une oeuvre commune est réalisée après la bataille. À vos bombes !
Le concept londonien vient enfin s’installer à Paris après avoir gagné Berlin, New York, Tokyo et Sydney. Un véritable succès pour les activités graphiques qui s’accompagnent de sets de musique électronique pour le moins pétillants lors des vernissages.
Pour visiter les lieux, vous avez jusqu’au 30 juin prochain. Rendez-vous 74 rue François Miron dans le IVe arrondissement de 11h à 19h chaque jour sauf le dimanche (13h – 19h).
3. Le Congo en beauté.
Qui a dit que la culture manquait parfois de peps’ ? Spécialistes (ou non) de l’art africain, vous allez vous régaler ! La fondation Cartier ouvre ses portes aux arts congolais à l’occasion de l’exposition Beauté Congo. Bain de couleurs au programme !
Petit hic, le coup d’envoi ne sera lancé que le 11 juillet. Mais pas de panique, vous pourrez vous rencarder en avant-première sur Bela Sara, Albert et Antoinette Lubaki et Monsengo Shul dans la Nouvelle Internationale de ce matin. Le commissaire général de l’exposition, André Mangin, a rendu visite à Thierry Paret et à Mélanie Bauer pour sa dernière. Restez à l’écoute !
4. Un, deux, trois : Papiers Dessinés !
Vous allez voir de quelle mine de bronze peroxydée ces artistes du monde entier se chauffent ! Un large panel de croquis sera exposé à partir de ce soir et jusqu’au 11 juillet prochain à la galerie Da-End dans le VIe arrondissement. Monochromes travaillés et grande maîtrise d’effusions colorées en vue !
5. Lartigue surprise !
Lartigue c’est ce photographe qui fait le tour du monde à 69 ans lorsque le magasine Life lui consacre un portfolio dans LE numéro qui annonce la mort de JFK. Avant cela, le français se pensait peintre.
Voilà donc l’occasion de (re)découvrir Lartigue à la Maison Européenne de la Photographie. L’ami de Doisneau et auteur du portrait officiel de Valéry Giscard d’Estaing est notamment connu pour ses clichés de la Grande Epoque en noir et blanc. Mais cette fois-ci, ce seront des autochromes rares qui seront exposés.
Allez donc voir la vie en technicolors avant le 28 août prochain !