Elever le débat avec un PUF.
Si l’on admet que la musique Pop contient un principe d’épanouissement et d’expression libre de soi, alors Mark Alizart a raison de nous signifier cette présence du spirituel dans l’Art. Des ballades d’amour (vers Dieu, les autres) aux danses libératoires, il y a cette aspiration à la confiance dans les capacités humaines à se transcender.
Et ce livre, édité aux Presses Universitaires de France, est un cours et un historique sur cette démarche des hommes qui consiste à se libérer de leurs craintes et de leur culpabilité (dans les religions antiques et même juive ou chrétienne, le Dieu est vengeur, démiurge, qui ne cesse de punir et d’ordonner.)
L’auteur nous explique comment l’église réformée, les Protestants, vont tenter de se libérer de Rome, du pape, des abus de l’église pour donner bien des branches (méthodistes, piétistes..) qui, au bout du compte, tentent de redonner à l’être humain son libre-arbitre et son propre jugement, sans maître à penser ni directeur de conscience.
Ce n’est donc pas le côté Gospel (God Spell) qui est évoqué, mais bien les philosophies successives (à partir de la Renaissance) pour une deuxième naissance de l’humanité, moins contrainte, un réenchantement du monde et des êtres, loin du péché originel. Bémol : le livre est une frénésie de références avec 2 à 4 philosophes cités par page ! Il faut parfois s’accrocher (mais il cite aussi Star Wars, Céline Dion ou Philip K Dick … )
Pour une fois que la POP CULTURE est élevée au rang de philosophie néo religieuse, on ne va pas pleurer .
POP THEOLOGIE . De Mark Alizart. Aux Presses universitaires de France ( PUF) . 336 pages .19 euros