Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, l’album « Blackstar » de David Bowie, sorti deux jours avant sa mort.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Ce matin, l’anniversaire est un peu cérémoniel, puisqu’on se souvient des 5 ans du dernier album de David Bowie Blackstar, sorti 2 jours avant sa mort.
Mais pour s’en souvenir avec justesse sans être téléologique, quand le disque sort le 8 janvier 2016, on ne sait pas que David Bowie est à l’aube de la mort. Ce que l’on sait c’est que ce disque est annoncé de longue date. Lui qui a pourtant été un habitué des coups surprises, des annonces de dernière minute, a cette fois préparé son coup, un peu en secret, mais a façonné un disque énigmatique, audacieux, mystique en suivant un agenda bien précis.
Et puis, deux jours plus tard, alors que l’album a déjà intrigué par son audace, sa volonté d’être moderne, David Bowie meurt d’un cancer. Et l’on comprend tout. En tout cas, on comprend que cet album Blackstar est un testament qui peut s’interpréter de cent manières.
Une oeuvre extrêmement puissante, mystique et audacieuse, qui résonne comme un testament
Pour certains c’est la preuve que même très affaibli, Bowie restait tourné vers la jeunesse et l’avenir, engageant pour son album des musiciens souvent trentenaires, issus des scènes jazz et hip hop contemporaines, et cherchant surtout à ne surtout pas refaire ce qu’il avait déjà fait dans sa carrière.
Pour d’autres, cet album et tous les symboles qui l’accompagnent, l’étoile noire, l’esthétique générale, c’est de la mystique, c’est de la spiritualité, c’est le signe que Bowie était déjà connecté à un après, un autre monde.
Et puis finalement au delà des interprétations, il y a la musique, les morceaux de ce court album qui semble long, 45 minutes, 7 morceaux, qui s’étirent, qui s’étendent. Que j’ai du mal, pour être honnête, à entendre autrement qu’un leg, qu’un testament.
Les très très fans eux sont capables d’écouter le disque et de dire que tel morceau est une référence à tel autre, que cette longue intro répond à une autre, etc. En tout cas ce disque, c’est une oeuvre extrêmement puissante pour tout ce qu’elle est.
On écoute Lazarus.
Crédit © Pochette de Blackstar, de David Bowie.