Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, on célèbre les 2 ans de « Adios Bahamas », l’album posthume de Népal.
Cette semaine, on célèbre le deuxième anniversaire de l’album Adios Bahamas de Népal, projet posthume et dernier album de ce musicien, rappeur, dont je sais que certains d’entre vous sont déjà de grands grands admirateurs, et dont beaucoup mesurent le talent, la vision, à mesure que le temps nous éloigne de lui.
Népal est mort en novembre 2019 et en janvier 2020, ses amis, sa famille et son label ont tenus à sortir les projets sur lesquels il travaillait depuis des mois, conformément à sa volonté. Et on sait que l’homme était un perfectionniste.
Cet album, Adios Bahamas, c’est l’aboutissement d’une réflexion, d’une distanciation avec le milieu dans lequel il avançait masqué – celui du rap, de la musique. Lui, qui avait toujours été méfiant à l’égard de l’industrie du disque, lui qui s’était construit un monde par ses références, et qui avait protégé tout ça par une forteresse linguistique, usant de mots au sens que seuls les initiés pouvaient totalement comprendre.
Un album introspectif, intime et mélancolique, qui rassemble Doums, Di-Meh, 3010, Sheldon et Nekfeu
Pourtant, ce disque est aussi très intime, introspectif et de ce fait, mélancolique. Pas solitaire, en revanche, puisqu’on y entend Doums, Di-meh, 3010, Sheldon, et puis Nekfeu qu’on verra aussi dans le clip posthume de « Sundance ».
Adios Bahamas est beau mais triste, parce que quand on l’écoute, on sent et on sait qu’il aurait pu ouvrir des portes vers d’autres choses, d’autres sonorités, d’autres recherches et technicités. Mais voilà, il est venu clore un chapitre, avec les derniers inédits qui sont sortis l’an dernier et qui s’écoutent tous sur le site 444nuits.com, aux côtés de tape sorties sous le nom de KLM, de medleys signé de grandmaster splinter, ses alias, et qui mis bout à bout dressent un portrait finalement complet et complexe de cet artiste qui nous manque.
Pour le souvenir et pour l’avenir, on écoute “Sundance“, sur Nova.
Crédit © Pochette d’Adios Bahamas, de Nepal / Lucas Matichard