L’anniversaire du jour : « Tape #1 » de Her

Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.

Ce matin, avec un jour d’avance, on se souvient du tout premier projet qu’a sorti le groupe Her.

À l’époque, en janvier 2015, tout est mystérieux à propos de Her, on ne sait pas vraiment qui ils sont, ni combien ils sont, on sait simplement qu’ils chantent bien, et qu’il y a une poésie chez eux qui hypnotise.

Rapidement, on découvre en fait que derrière Her il y a deux hommes : Simon Carpentier Victor Solf, qui nous avait déjà fait danser avec Popopopops, un groupe de pop synthétique de Rennes. Mais avec Her, le duo ne cherche pas simplement à nous divertir.

Un EP féministe, lascif, sensuel et accrocheur

D’abord parce que, même si la musique en 2015 est encore à des lieux d’un music too, ou juste d’une remise en question, il y a chez Her une ambition assez authentiquement féministe. Ils citent des discours d’Emma Watson, de Nina Hagen, de la mère de Simon qui dit, avec une certaine classe il faut le dire « La femme n’existe pas, mais il y a des femmes. Pas une seule femme ne peut représenter la femme, pour la dire toute, il faudrait toutes les femmes. » 

Ensuite parce que l’effet Her il va opérer sur nous comme un charme, comme une hypnose par les ondes. Dans l’EP tous les morceaux sont lascifs, sensuels, accrocheurs, même quand ils reprennent un titre de Sam Cooke, ils essaient d’y ajouter une couche velours. 

Bref avec sa Tape #1, Her avait réussi à nous donner de vraies couleurs. Après ce premier projet, on les a souvent reçus en live, et en interview. Et puis en 2017, Simon Carpentier la moitié du groupe a été emporté par la maladie, alors on a souvent réécouté ses morceaux. Avec une pointe de tristesse en plus. 

Et comme six ans plus tard, je crois que l’effet hypnotisant du groupe ne s’est pas amoindri, je voulais vous jouer le titre avec lequel tout a commencé.

Crédit © Pochette de Tape #1, de Her.