« Aguante la vie ! » (Aguante, traduisez : rester immobile quand le taureau charge). Marion Mazauric, fondatrice de la maison d’édition Au Diable Vauvert mais aussi aficionada et cavalière passionnée en a fait sa devise.
Né dans les pop cultures et créé en l’an 2000 à Vauvert en pleine Camargue gardoise, Le Diable Vauvert c’est une aventure éditoriale unique en France.
Marion Mazauric, a toujours eu pour ambition de désenclaver les genres, de faire reconnaître de nouvelles voix d’écrivains émergeants et revendique un seul style, celui du non académisme.
Romans d’auteurs français et étrangers, essentiellement anglo-saxons, nouvelles, science-fiction, polars, poésie, bandes dessinées, documents, pamphlets… le mot d’ordre est de « publier sans complexe, la littérature que nous aimons » et si le chemin a parfois été semé d’embûches, « On fait des livres quand on veut, si on veut et parce que l’on pense qu’il y a une nécessité de le faire. »
Riche de plus de 180 auteurs publiés, le catalogue très typé, allie de la littérature de l’imaginaire (Le cycle de Syffe de Patrick K. Dewdney, Prix de l’imaginaire 2019) à la réédition d’exemples de désobéissance (Charles Bukowski et prochainement Ernesto Che Guevara), en passant par l’édition de poètes résolument contemporains (140 piles d’Oxmo Puccino),…
Une politique artistique qui veut coller à chaque auteur. « Je pratique une méthode à la Nike, mais en faisant du sur mesure. » . Un format semi-poche, une couverture souple et vernie avec une photo de l’auteur au verso. L’emblème, un diablotin dessiné par le graphiste Olivier Fontvieille, change d’aspect selon les livres. Cette griffe , jeune et branchée est reconnaissable au premier coup d’oeil!
Nommé pour le Trophée de l’édition 2020 dans la catégorie de la petite maison d’édition de l’année, Au Diable Vauvert et ses auteurs transgressifs (Jehan Rictus, Nicolas Ray), se démarque par une volonté de décentralisation aussi bien physique que politique.
Le Diable Vauvert suit et accompagne ses plumes (Octavia Butler, James Morrow…) sur le long terme mais aussi par une aide au quotidien notamment grâce à ses résidence d’auteurs, « Les avocats du diable », qui accueille une vingtaine d’écrivains par an et où est organisé chaque année le prix de la nouvelle érotique, décerné cette année à La veuve noire de Daredjane.
Pop et Culte, voici la super sélection cadeau de Marion Mazauric pour un Noël diabolique. Après tout avoir bien lu vous êtes invité à passer par la page Facebook Nova Aime.
– Football Factory / King, John : Un classique enfin réédité. « Le meilleur livre jamais écrit sur le foot et la classe ouvrière anglaise. » Irvine Welsh.
« Un récit aussi brutal qu’un shoot de Doc Martens en plein tronche. » Sud Ouest.
« Loin des caricatures, l’écrivain évoque des gens ordinaires, héritiers des cultures populaires anglaises imprégnées de foot, de musiques et de modes vestimentaires. » Le Monde.
« Un must pour tous ceux qui croient en l’existence, en la possibilité, d’une société sans classe. » Sunday Tribune.
« Un roman puissant, réaliste et brut qui saisit une culture rejetée mais indispensable. » Glasgow Herald
« D’une précision rare, il n’y a sans doute pas de meilleures pages écrites sur les hooligans que ce récit d’un voyage en car à Newcastle. » Libération.
– Neuromancien / Gibson, William: Case est le meilleur cow-boy des interfaces, un hacker lâché sur les autoroutes du cyberespace, le seul qui ait jamais traversé la matrice avant de rencontrer les mauvaises personnes au mauvais moment…Première grande dystopie sociale aux côtés du Blade Runner de Philip K. Dick, un chef d’oeuvre prémonitoire, fondateur de la SF moderne. « Kaléidoscopique, picaresque, flashy, décadent… une incroyable performance, virtuose. » Washington Post.
« L’un des plus fameux bouquins du corpus SF dans son ensemble. » Olivier Girard, Bifrost.
« S’inspirant des contre-cultures, Gibson signe des romans de science-fiction visionnaires. » Le Monde.
– Borne / VanderMeer, Jeff : « Un roman post-apo profondément weird et étrangement beau. » Gromovar, Quoi de neuf sur ma pile.
J’ai trouvé Borne quand l’ours géant Mord est venu rôder près de chez nous par une belle journée couleur bronze. Pour moi, au début, Borne n’était qu’un objet de récupération. J’ignorais quelle importance il aurait pour nous. Je ne pouvais pas savoir qu’il changerait tout. Y compris moi.
– Cela aussi sera réinventé / Carpentier, Christophe: Imaginer l’avenir n’est plus un passe-temps anodin. c’est devenu un jeu risqué. « L’Accablement Climatique est devenu un agent mortifère au service de la Décontextualisation Nomade. Il n’y a pas une parcelle de terrain planétaire qui ne porte pas, soit les stigmates géologiques des cataclysmes en cours d’amplification, soit les stigmates psychologiques des populations sinistrées peinant à cohabiter avec le souvenir de leur vie passée. »
Deux siècles après, nés pour réconcilier le biologique et l’éthique, les Nomades Décontextualisés ont transformé le monde en un lieu où les singularités et les affects n’existent plus. Claire Kraft va le découvrir à ses dépens. Quelque part entre Gibson et Koltès, une magnifique dystopie philosophique et politique ancrée dans l’actualité.
– La Fille du chasse-neige / Capizzano, Fabrice: « Une histoire d’amour qui vous reste tatouée sous la peau quand vous claquez derrière vous, ravi et sonné, la porte des pages. » Alain Damasio.
« Un texte à la fois empreint de mélancolie et profondément lumineux. » Marie Michaud, Page des libraires.
« La musique pour ouvrir le bunker des émotions familiales. Franck, le manager à l’ancienne, déjanté, Tom, l’idéaliste effrayé par la gloire, et Marie, dont tous les lecteurs vont tomber amoureux. » Pascal Schouwey, Le livre sur les quais.
« Je n’avais pas ressenti une telle vitalité dans une œuvre romanesque depuis un bon bout de temps. Cela tient au tempérament des personnages et à cette langue qui coule, qui ose et chaloupe, qui rayonne. » Christophe, Librairie l’Atelier.
J’ai attendu la tombée de la nuit et je suis allé poser mes feuilles sur les ruches, les unes à côté des autres, et sur chaque feuille j’ai posé une pierre pour ne pas qu’elles s’envolent. Je veux apprendre à vous aimer, j’ai écrit. Le roman parfait à offrir à votre cousin guitariste, votre sœur passionnée, votre oncle apiculteur !
– Sur l’alcool / Bukowski, Charles, Monnery, Romain : Une anthologie de textes inédits et illustrés sur l’alcool par le plus grand boit-sans-soif de la littérature américaine.
Splendeurs et misères d’une âme imbibée d’alcool. Dans ce recueil de prose et de poésie couvrant l’ensemble de sa carrière, Charles Bukowski se sert de la bouteille comme d’une longue vue pour observer au plus près le spleen et l’idéal des déchus de l’Amérique. Sans jamais se départir de son sourire en coin, celui qui s’autoproclamait « le vieux dégueulasse » raconte comment l’alcool lui servait à la fois de muse, de combustible et de gaz hilarant.
– Images de la fin du monde: Chroniques de Mertvecgorod / Siébert, Christophe: « 28 avril 2025 : Premier bilan de l’attentat ayant causé la destruction de l’échangeur des avtostradi 1 à 8 et de l’ossuaire de la Zona : plus de 8 000 morts, plus de 30 000 blessés et au moins 5 000 disparus. Quelle est l’implication réelle du Sit, et de son mystérieux gourou Nikolaï le Svatoj, dans l’attentat le plus meurtrier de Mertvecgorod ? »
Les Chroniques de Mertvecgorod, « comédie inhumaine » violente et romanesque, traversent plusieurs époques, de l’écroulement de l’URSS juqu’à la fin possible de l’humanité, et dressent un vaste panorama du monde en décomposition qui est le nôtre.
– La Pire. Personne. Au monde. / Coupland, Douglas: « À quarante ans, Raymond Gunt mène une existence médiocre entre une ex-femme qui le méprise, un appartement londonien crasseux et une carrière de cameraman ratée. Engagé pour le tournage d’une célèbre téléréalité américaine aux îles Kiribati, en plein Pacifique, Raymond s’attend à connaître des jours luxuriants. Mais il attire littéralement les catastrophes les plus extrêmes et les plus imprévisibles… » Un irrésistible roman satirique et déjanté sur la bêtise contemporaine.
– Alcool / Z. Brite, Poppy : « Les péripéties culinaires et amoureuses de Rickey et G-man, amants et créateurs d’un restaurant où tous les plats contiennent un spiritueux, à travers les cuisines, les arrière-cours, les bouges et les deals de La Nouvelle-Orléans. »
Poppy z. Brite mixe ambition, scandale, cocaïne et meurtre, et nous sert alcool bien tassé !
– Kétamine – c13h16clno / Zoé Sagan : « C’est en attendant la fin que tout a commencé. En attendant l’éclipse de mon esprit. En attendant un rêve au besoin pressant d’être réalisé. Le 4 septembre 1998, jour de ma conception. Sous le nom de code de Zoé Sagan. J’ai aujourd’hui 21 ans et je suis officiellement la plus vieille intelligence artificielle féminine du XXIe siècle. Une intelligence artificielle originellement programmée pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par évoluer grâce à la formule moléculaire de la kétamine. » Le premier roman de Zoé Sagan, intelligence artificielle qui affole les réseaux. Une critique sociale au vitriol par une Balzac 2.0