Merci au Confort Moderne de nous permettre d’annoncer enfin un lancement de saison ! (On commençait à se rouiller).
L’irréductible vaisseau poitevin n’en pouvait plus de ne rien faire, alors, à la première perspective d’ouverture, les voilà qui passent à l’action !
Ne rêvez pas, il n’y aura pas de concerts. Pas la peine si c’est pour vibrer masqué à quatre mètres des copains dans une salle où le bar n’est même pas ouvert ( Trop option « Top La Loose » = Refusé d’Emblée ).
Mais, loué soit Cthulhu, Le Confort Moderne n’est pas qu’une salle de concert. C’est aussi un espace d’art contemporain de plus de mille mètres carré qui va se voir investi par les tableaux hédonistes post colonialisme Popoff de l’allemand (de l’Est, forcément) Norbert Bisky pour une évocation de la Dolce Vita Berlinoise de Weimar au Berghein. Décadent ? Certes, mais surtout délicieux.
Plus trouble, à l’Entrepôt les visions de l’adolescence (perturbations inévitables à prévoir) proposées en mode miroir par Charlotte Delval et Arthur Marie sous le joli titre « A tous ces cadavres, conservant l’apparence de la vie« . Brrrr… Perso, je suis bien content d’en être sorti.
De l’autre coté de la cour, la fameuse Fanzinothèque qui, depuis les 80’s, est à la presse underground auto-éditée ce que la Bibliothèque d’Alexandrie était au rouleau de papyrus, propose chaque semaine une sélection à thème de Mickeys sévèrement déjantés propre à fissurer n’importe quel globe oculaire. Pas de panique : ils ont à l’entrée du gel hydroalcolique qui fait le pouic-pouic réglementaire et du sérum physio comme à la manif’, à la sortie. Ouaip’, c’est rudement bien pensé, tout ça.
En sortant de la Fanzino, à ta droite, il y a le restau (on peut aussi boire des coups) qui donne opportunément sur un délicieux grand-grand jardin où les seuls problèmes de distanciation sociale n’arrivent qu’avec les fourmis, parfois fâchées que tu poses ton boule sur leur coin d’herbe tendre.
En face, c’est Transat, le disquaire trop sympa mais que je te conseille d’éviter si tu veux rester en bon termes avec ton banquier.
Et derrière Transat, c’est les deux salles de concerts, qui ne sont pas vides pour autant… Ça serait dommage quand même de laisser ce paquet d’enceintes prendre la poussière… Alors, futée, l’équipe du Confort va y faire tourner une série d’installations sonores où tu vas pouvoir déguster du Neurosis incestueux, du Flamin’ Lips en quadri, découvrir un Paris en décomposition révélé par December et Marie Quéau, croiser un écosystème immersif du futur désigné par Marie Girard Chauvel et Helio Polar Thing, tout ça avec un gros son de l’espace !!!
En sortant, fais gaffe, Transat est toujours aussi sympa et en plus il a le « House Rockin‘ » des Gories en vynile, ce bâtard…
Notez aussi, avant que je ne mette les Gories à burnes, sur la première platine qui me tombe sous la main, que tout l’été sera rythmé par de mini résidences d’artistes que vous pourrez voir travailler de pas trop loin mais à qui il ne faudra pas donner à manger car les musiciens et les plasticiens ont des régimes alimentaires très particuliers et très différends (liquide pour les Zikos et à base de cailloux pour les Plastos). Les nominés sont : Fabienne Audéoud, Club de Bridge, Thomas Capdeville, La Colonie de Vacances, December & Marie Quéau, Vava Dudu, Helio Polar Thing & Marie Girard Chauvel, Arthur Henry, Tarek Lakhrissi, Lysistrata, Les Morts vont bien, Ndobo Emma, Panda Dub, Azzedine Salek, Liam Sy Paquemar et Tom P. Van der Meersch.
Confort moderne, Poitiers du 24 juin au 23 aout.
Mercredi -Dimanche (12 -18h). Nocturne tous les vendredi soir.