En investissant du 1er au 8 mars, à Arles (Cargo de Nuit…) et dans ses alentours, au Château de Tarascon, à l’Eglise de Saint-Pierre de Mézoargues, au Musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence ou au Cinéma centenaire de Fontvieille, et en y faisant résonner un florilège de musiques d’ici et d’ailleurs; les Suds s’autorise à créer pour la troisième année consécutive, loin des chaleurs de l’été et du va et vient des touristes, un prolongement hivernal à son festival ancré depuis plus de 20 ans autour de la date du 14 juillet.
Bien sûr, l’envergure est moindre, mais l’exigence portée au choix des artistes invités et des écrins dans lesquels ils vont se produire, est la même.
Ainsi du 1er au 8 mars, les Suds en Hiver propose au fil de sa programmation de concerts dont nombreux sont gratuits, de partager la fièvre des cordes et des chants gitans avec les guitaristes Titi Robin (un compagnon de longue date du festival) et Roberto Saadna, accompagnés de leurs musiciens, de découvrir l’étendue des répertoires vocaux de la péninsule italienne interprétés par la chanteuse Maria Mazzotta, ou de replonger dans les années pré et post Indépendance au Cameroun, en se laissant porter par l’évocation de l’une des figures centrales de ces années-là, le libérateur Ruben Um Nyobe par Blick Bassy, un chanteur et musicien né à Yaoundé. C’est seule en scène que se présentera la chanteuse et violoncelliste Ana Carla Maza pour un récital sans amarres, sous toutes les latitudes et longitudes du continent sud-américain. Invité au côté de Jordi Savall au sein de l‘Orpheus XXI en 2017 et en quintet, à la tête de son ensemble lors de la dernière édition estivale des Suds (en première partie de Bobby McFerrin), le joueur de saz Rusan Filiztek revient partager en trio au côté du percussionniste kurde Neset Kutaz et du multi-instrumentiste breton Sylvain Barou – ici, au duduk – sa vison des musiques kurdes. Pierlau Bertolino et Gurvant Le Gac se sont eux, attaché à inventer un monde musical qui leur est propre, un monde au fort pouvoir onirique, en s’inspirant des traditions qui les nourrissent depuis des années : occitanes pour le joueur de vielle à roue électro-acoustique et bretonne pour le flûtiste. Dernier concert et pas des moindres puisqu’il réunit pas moins de 220 écolier.e.s du Pays d’Arles dirigé.e.s par Clotilde Rullaud et accompagné par Grégory Dargent (guitare, oud) et Étienne Gruel (percussions orientales)
Comme durant l’été, les Suds en Hiver fait vivre la Radio des Suds, une radio éphémère, mise en programme et en onde par l’infatigable Antoine Chao. Le journaliste, réalisateur et producteur fera revivre lors d’une Nuit de la Radio, baptisée Refaire le Monde, certaines des archives maison sous la forme d’un plateau en direct et en public.
Deux films documentaires, Inna de Yard et Le Grand Bal prolongent dans l’obscurité qui sied bien à la saison cette programmation. Le premier sous titré The Soul of Jamaïca suit les retrouvailles de 4 vétérans des musiques jamaïcaines – Ken Boothe, Cedric Myton, Kiddus I et Winston McAnuff et leurs enregistrements respectifs dans la cour d’une maison, tandis que le second nous parle de ce rassemblement annuel où des danseurs de toutes l’Europe se retrouvent dans un coin de campagne française, 7 jours et 8 nuits, pour partager leur amour des danses tradis.
Pour tout savoir de ce festival « riche de la diversité des musiques et cultures qu’il offre à découvrir, et des territoires qu’il invite à sillonner, dans la douceur hivernale » comme le précise le dossier de presse, rendez vous sur la page qui lui est consacrée son le site des Suds à Arles.
Nova qui aime Les Suds à Arles, aime aussi Les Suds en Hiver et offre des invitations pour ces concerts. À pourvoir, des places pour le concert de Titi Robin & Roberto Saadna jeudi 5 mars ou bien pour voir Blick Bassy le 7 mars. Rendez-vous sur la page facebook nova aime pour récolter le mot de passe qui y pousse sans engrais et tenter sa chance.