Perturbateurs endocriniens : sommes-nous tous condamnés ? Le titre peut sembler un brin anxiogène. Mais quand on voit les produits (des pesticides, entre autres) sur lesquels on tombe en analysant les serviettes hygiéniques vendues dans le commerce, on comprend que la pondération ne soit pas toujours évidente à conserver dans la ligne de mire.
Et encore, s’il n’y avait que ça … Alimentation, vêtements, emballages plastiques, produits d’entretien : les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans notre quotidien, autant que les injonctions aliens à travers les lunettes de John Nada. Donc : vraiment partout.
Ils ont pour petits noms bisphénol B, phtalates, paraben, dioxines : des substances qui s’infiltrent sans jamais crier gare, troublant les cycles et les équilibres hormonaux. À l’arrivée, sur plusieurs générations, ça clignote de partout : cancers, fertilité en berne (jusqu’à la stérilité), pubertés précoces, obésité, malformations de foetus, et tout le tremblement. C’est pas la joie, particulièrement quand on se souvient que souvent les perturbateurs se perturbent entre eux et augmentent encore leurs effets nocifs.
Et pourtant, même si au sein de l’Union Européenne un rapport a considéré que « les responsables publics d[evai]ent s’attaquer d’urgence au problème » (c’était en … 1999 !), même si l’on connaît chaque année davantage les effets délétères et à très faible dose de ces perturbateurs, la puissance des lobbys freinant des quatre fers font régulièrement capoter toute tentative d’interdiction ou de limitation.
Comment, dès lors, résoudre le problème ? Légiférer ? Vu comment ça traîne des pieds, c’est pas gagné … Jouer la carte de la sensibilisation citoyenne ? Ça sent la débine généralisée, pour une efficacité incertaine. Ou alors, carrément, modifier notre corps ou notre cerveau pour s’adapter ? Un scénario SF qui ouvre la porte aux apprentis sorciers. Autant le dire, en l’état actuel des choses, les pistes envisagées sont maigrelettes.
Mais peut-être les spécialistes conviés par Usbek & Rica et Curieux à cette « Happy Hour ? » auront-ils des réponses plus convaincantes à apporter. Face à vous, dans le Hangar 20 de Cap Sciences, seront présents un représentant de l’ARS (Agence Régionale de Santé), Didier Coeurnelle, vice-président de l’AFT-Technoprog (Association Française des Transhumanistes), ainsi que le gynécologue-obstétricien Nicolas Nocart, spécialiste des interactions entre environnement et développement du foetus.
Par contre, en ce qui concerne la B.O, on ne vous promet pas qu’il y aura du Perturbator dans les enceintes, hein ; faudra gérer ça de votre côté.