« Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. » Oui, l’humanité, c’est le mème de la disaster girl – le sourire diabolique en moins, peut-être. Quoique. Parce qu’autant le dire franchement : pour la planète comme pour Chirac, ça s’est pas arrangé depuis 2002, loin de là.
Histoire de faire prendre conscience au plus grand nombre de l’urgence absolue qu’il y a à agir pour espérer sauver les meubles (ou ce qu’il peut en rester), le festival Climax revient chaque premier week-end de septembre avec un volet conséquent de conférences ; des rassemblements en accès libre qui l’an passé avaient propulsé sous les feux médiatiques les propos de l’astrophysicien Aurélien Barrau.
Cette année, c’est l’Amazonie qui sera au centre des attentions. Un sujet plutôt préoccupant alors même que, depuis l’élection de Jaïr Bolsonaro au Brésil, la déforestation a augmenté de 40%. Des chiffres tombés avant même les terribles et terrifiants incendies de ce mois d’août (23 000 départs de feux entre le 1er et le 20 août, majoritairement causés par les brûlis des magnats de l’agroalimentaire) qui ont ravagé le « poumon vert ».
Pour témoigner, alerter, convaincre de cette catastrophe à l’oeuvre, c’est donc le chef indigène Raoni Metuktire et la délégation du peuple du Xingu qui seront, après la primatologue Jane Goodall, le « grand témoin » de cette 5e édition de Climax. Un Raoni flanqué, non pas de Sting, mais de l’ex-porteur de maroquin Nicolas Hulot.
Mais le festival Climax, c’est aussi de la musique. Platines, guitares, claviers et micros seront de sortie pendant trois jours. La prog aura de quoi vous consoler de la fin de l’été, que vos envies se portent sur des rythmes qui bougent ou des mélodies qui émeuvent. De Criolo à Lou Doillon, en passant par Malik Djoudi, Delgrès, 10Lec6, tout le compte en aura pour son compte. On peut aussi ajouter les frangins Dewaele (les deux Belges derrière Soulwax ou le label DeeWee), qui revêtiront leurs chasubles d’ambianceurs numéro un, celles estampillées de la mention 2ManyDJs.
Et, cerise sur le gâteau, seront aussi présents les maître.sse.s du Bordeaux des années 2000, ayant conquis couronne et prébendes sur le terrain de l’electroclash : j’ai nommé Kap Bambino, de retour aux affaires après sept ans d’absence. Et comme à la grande époque, ça sera acide, synthétique, ultra-nerveux et sans recours possible à la pédale de frein.
Et puis, il y aura l’un des recoins les plus prisés de la Caserne Niel : la scène Nova Bordeaux, à la programmation dûment fignolée par nos soins. En compagnie des selectors du « Grand Mix » bordelais qui amuseront le tapis en warm-up, on comptera sur des invités de premier ordre pour faire gigoter les festivalier.e.s jusqu’à la perte totale des repères.
À ma droite, du Bordelais, des amis de la maison : DJ Roll-A-Matic qui sortira de sa Charcuterie 100% vinyle avec du microsillon de bon aloi, et la promesse électro Obsimo, chère à Banzaï Lab et Shlo Music.
Et à ma gauche, des gaillards venus d’un peu plus loin que le bout du 33 : Andreas Beraha, Californien installé au pays de la Petite Sirène où il y développe une veine très soul, ainsi que Joe Cleen, DJ et producteur qui a ses pénates dans la très hype capitale berlinoise où il s’alimente en disques funk, house et rare groove de tous horizons.
Pour gagner votre pass deux jours pour tout ce déploiement sonore à la Caserne Niel, ça se passe juste ci-dessous, en cochant la bonne réponse (les antisèches sont fournies sur la page Facebook Nova Aime) et en espérant que votre chance sera, elle aussi, à son climax.
Climax Festival #5, du jeudi 5 au dimanche 8 septembre @ Caserne Niel/Espace Darwin (Bordeaux).
Horaires de la scène Nova
- Vendredi 6 septembre : 18h00 Nova « Le Grand Mix ». 20h30 DJ Roll-A-Matic. 23h00 Joe Cleen.
- Samedi 7 septembre : 18h00 Nova « Le Grand Mix ». 20h30 Andreas Beraha. 23h00 Obsimo.