Mario s’est fait plaquer. Armelle, sa femme l’a planté sans prévenir, le laissant se démerder avec son chagrin amoureux et ses deux filles adolescentes. C’est ça l’amour pousse la situation jusqu’à prendre au pied de la lettre, le fait que Mario est largué. Totalement. Et ce n’est pas vraiment le bon moment, quand ses filles sont à l’aube de leurs vie amoureuses, pas encore armées pour encaisser les premières désillusions…
En 2014, Claire Burger co-réalisait Party Girl, portrait d’une femme qui décidait de prendre son envol à 60 balais. La voici en solo pour dessiner avec C’est ça l’amour celui d’un homme désemparé quand il est forcé d’assumer sa place de père.
Burger ne filme pourtant pas une chute mais une remontée, un processus de guérison sentimentale passant par l’attention portée aux autres comme par un rapprochement de la culture. Deux axes d’autant plus forts quand C’est ça l’amour – comme les précédents films de Burger- se passent dans un Est de la France pour rappeler que milieu populaire n’est pas obligatoirement synonyme de précarité sociale comme intellectuelle.
Il y a du coup quelque chose d’autant plus beau dans la combinaison de détresse et de pudeur avec laquelle Mario reprend peu à peu pied. Plus encore quand Burger a fait le choix de Bouli Lanners pour ce rôle de pilier fragile. C’est ça l’amour rendant à cet acteur ce qu’il masque dans ses propres réalisations ( Eldorado, Les géants..), récits murmurés de paternité et de transmissions manquées, que Burger compense voire console ici, avec une histoire de page qu’il faut tourner malgré soi pour s’épanouir dans un renouveau.
A.M
En salles le mercredi 27 mars
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C’est ça l’amour | Paris | à partir du mercredi 27 mars