L’avantage, avec les « fil.le.s de », c’est que faire allusion à leur ascendance permet d’étoffer facilement une intro un peu maigrichonne. Prenez, par exemple, Rufus Wainwright. Mentionnez qu’il s’agit du rejeton du chanteur folk Loudon Wainwright III, et hop, le papier est lancé, les doigts sont chauffés, il n’y a plus qu’à enchaîner.
En revenant par exemple à la fin des années 90, où on a découvert le bonhomme grâce à un premier album homonyme, produit par Van Dyke Parks et sorti chez … Dreamworks (qui, alors, ne se cantonnait pas aux seuls films d’animation). Un joli coup d’essai, où on retrouve des morceaux du calibre de « Beauty Mark » ou d’« April Fools ».
Si on a pu parfois le rapprocher d’un Elliott Smith, c’est davantage du côté de Michael Brown (The Left Banke) ou de Freddy Mercury qu’il faut chercher des jumelages pour sa musique baroque et sophistiquée. Ça fait, depuis, plus de deux décennies que Rufus Wainwright poursuit sa route en-dehors des itinéraires balisés : outre ses albums de pop apprêtée, le natif de Rhinebeck n’a pas hésité à s’aventurer dans l’opéra (Prima Donna, Hadrian) ou dans des réinterprétations de Shakespeare aux côtés de Carrie Fischer ou William Shatner (Take All My Loves: 9 Shakespeare Sonnets).
C’est également accompagné que le Rufus déroulera son premier set dans le Bordelais. C’est une autre de ses complices, la plus froggy des vocalistes rosbifs, Jane Birkin, qui poussera la chansonnette avec lui sur la scène du Pin Galant.
Et à cette occasion qui, comme la comète de Halley, ne se représentera pas de sitôt, Nova Bordeaux se propose de marquer votre nom sur la liste des invités. Pour cela, bon, le mot de passe, la page Nova Aime, le jeu ci-dessous : vous connaissez la musique, n’est-ce pas ?
Rufus Wainwright (& Jane Birkin), le jeudi 4 avril à 20h30 @ Le Pin Galant (Mérignac)