« C’est un ovni avec une coupe au bol, mais il est trop cool ». C’est ainsi que ma petite soeur m’avait décrit Gus Dapperton, tout en refusant, bien sur, de me prêter ses écouteurs… Les filles, c’est chiant.
Néanmoins, j’avais bien du admettre que depuis qu’elle avait découvert ce type, elle semblait nager dans une sorte de bonne humeur brumeuse pleine de « lalalala » braillés au casque et allant même jusqu’à l’esquisse de quelques pas de danse…
Tout ce qui rend ma frangine supportable mérite qu’on s’y intéresse et je jetais donc une oreille prudente sur les prods du gamin… Et ma foi, si comme moi, vous ne détestez pas Mac de Marco ou Toro y Moi, vous devriez y trouver votre compte… Mais le drôle a un truc en plus dont surement une bonne culture G en hip hop tout autant qu’en classiques de la pop d’un temps où il n’était surement pas né, doublé de cette originalité que permet la production en autarcie sur laptop et sous la couette ainsi que d’une chouette façon de brouiller pistes et codes qui pourrissent la vie des jeunes adultes… Aurions nous affaire à un génie précoce ? C’est bien possible…
Du coup, je m’étais dit que je profiterais de ce concert pour passer une soirée tranquille à la maison sans post-ado à couettes sur le dos… Mais d’un coup, j’ai comme un doute… Une intuition qui me dit que ce Gus est aussi surement capable d’inventer un genre de concert qu’on oublie pas…
Après tout, j’ai l’air encore assez jeune pour ne pas être complètement has been….