Elles sont neuf ; tout le monde et sa soeur a entendu au moins l’un de leurs noms, que ce soit par le biais du petit neveu qui a pris option grec ancien ou via l’imagination discutable des constructeurs automobiles. Calliope, Clio, Érato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie : les Muses.
C’est en se plaçant sous cette auguste égide mythologique qu’Anthony Égéa et la compagnie Rêvolution se frayent un chemin jusqu’à Saint-Médard-en-Jalles, dans un Carré-Colonnes qui se mettra peut-être au dorique ou au corinthien pour l’occasion, allez savoir.
À moins que la scène saint-médardaise ne préfère les graffitis bubble, ou les dorures du baroque. Car Muses, loin des pavillons athéniens ou spartiates, c’est l’hybridation inattendue du breakdance et de la musique classique. Vous ne voyez pas ce que ça peut bien donner ? Petites présentations liminaires dans la vidéo juste là.
Dites, entre envolées musicales et gestuelles gymniques collées au sol, on finirait presque sur une image évoquant le goudron et les plumes. Mais on la laissera à Lucky Luke et ses BD, si ça ne vous gêne pas. Il faut dire que les croisements, les collisions et les fusions opérées ici suffisent largement à apporter leur lot de (bonnes) surprises. Car, bon, Ravel, Bizet, Debussy comme bande-son d’un ballet minimal et féminin, aux mouvements hip-hop, lointaine efflorescence du bouillonnement des Halles à la fin des 80s, c’est pas tous les jours, ni toutes les nuits, qu’on voit ça.
Alors, si vous voulez décrocher le sésame opportun (et comment ne pas le vouloir ?), ça se passe ci-dessous, grâce au mot de passe Nova Aime, à checker par ici.