Entre les ponts qui s’effondrent, l’extrême-droite de Salvini aux manettes du pays et la Squadra Azzura au fond du seau, l’Italie, c’est pas franchement la joie en ce moment. Raison de plus pour soutenir les belles initiatives qui peuvent malgré tout fleurir au milieu de tout ce lisier. Raison de plus de poser tout à plat, de prendre le temps, sans souci de la tocante, pour éviter la frénésie et le burn-out qui va avec.
Se poser, un moment. Posare il Tempo, dans l’argot de Dante. Ça tombe plutôt pas mal, c’est le nom de toute nouvelle création de l’artiste transalpine Claudia Catarzi, qui sera jouée le 20 octobre prochain en avant-première sur les planches du Glob Théâtre. Manipulant la polysémie du terme « poser » et les dimensions multiples et cachées du temps, Posare il Tempo modèle un espace-temps détaché, une bulle où les corps se remodèlent, se sédimentent, se relient et se délient en insinuant leurs formes nouvelles dans les interstices de la gravité. Se recentrer sur l’être, sans le néant.
Bon, OK, ça a peut-être l’air un brin pompeux et abscons, dit comme ça (désolé si c’est le cas), mais cette heure de chair et de temps vaut vraiment le coup d’oeil. D’ailleurs, on vous offre des places pour que vous puissiez en attester à votre tour. munissez-vous du mot de passe Nova Aime, cochez la bonne case et le monde, euh pardon, le ticket gratos est à vous.
Posare il Tempo, de Claudia Catarzi, le samedi 20 octobre à 20h, au Glob Théâtre (Bordeaux)