S’il existe, ça ressemble à quoi le paradis ? Chacun.e a son début de réponse, de fantasme prêt-à-l’emploi, mais pour le dramaturge et metteur en scène expérimental Richard Maxwell, c’est un grand espace vide, un 4×4, un robot et trois comédiens. Une configuration minimaliste pour un spectacle qui pourtant ne mégote pas sur la corde sensible.
Avec une intensité dépouillée de tout artifice, Paradiso se penche en effet sur une question obsédante qui tiraille l’humanité depuis la nuit des temps (comme le veut l’expression consacrée serinée par 83% des intros de dissertations de philo depuis, bah, la nuit des temps, aussi). Cette question, c’est celle de la vie après la mort, de la vie pendant la mort également. Car, oui, que reste-t-il à vivre quand la vie humaine s’achève, quand la dernière étincelle disparaît ?
En trois récits, trois monologues (dont l’un évoque les derniers jours et la mort de la mère du metteur en scène), Richard Maxwell et sa troupe des New York City Players entreprennent de saisir ces interrogations, ces hypothèses, ces affects, et de les rendre palpables, sous forme de témoignages donc, mais aussi de pantomimes qui forment parfois de véritables cairns de chair et de sang.
Nova Bordeaux vous offre vos places pour ces cercles de réflexions, du côté de la Base sous-Marine. C’est pour le 11 octobre et, comme toujours, il faudra disposer du bon mot de passe Nova Aime.