Pour des raisons qui tenaient autant de la malice que du sponsoring houblonné, certaines voix évoquaient l’idée de rebaptiser cette journée la San Miguel. Finalement, ça restera la Saint-Michel et, on vous rassure, ce n’est pas là un coup du lobby des galettes bretonnes.
C’est plutôt l’association Allez les Filles qui profite de l’occasion (puisque Saint-Michel, ça colle avec le nom d’un des quartiers emblématiques du centre-ville bordelais) pour donner là l’ultime concert de son festival Relâche. Un festival itinérant (mais toujours intra-muros) et majoritairement gratuit qui, il faut bien le dire, a dû sauver l’été musical de bien des autochtones, confronté.e.s à l’ingratitude des vacances qui font fermer pour deux ou trois mois les caves underground comme les salles de concerts plus installées.
Pour cette dernière, le line-up de cette soirée concoctée par Francis, Maxime et tou.te.s les bénévoles de Relâche (merci à eux et elles !) a tout pour en faire guincher plus d’un.e. De la cumbia, de la salsa, du reggae bien arrosé de funk : les probabilités sont fortes pour que ça donne le sens du rythme à 100% des curieux.ses, des humains aux animaux de compagnie en passant par les plantes vertes et les statues de sel.
Bon, tout ça c’est bien gentil, mais ça ne nous dit pas QUI sera dans le square Dom Bedos pour vous faire fouler l’herbe de manière frénétique. Eh bien, par ordre d’apparition sur les tréteaux, il y aura le septuor bordelais Mawyd, qui mange à tous les rateliers stylistiques pour la bonne cause, celle de leur popote dansante et détonante ; l’Orquestra Barrio Libre, dix (oui, dix) musiciens dévoués aux chaloupements latins de la salsa. Et enfin, en point d’orgue de cette soirée, la cumbia chauffée à blanc de Kumbia Boruka, formation domiciliée au pays de l’Oncle Sam mais dont les membres puisent leur virtuosité et leur vivacité de leurs origines mexicaines, chiliens ou colombiennes, bref, des sources originelles de la cumbia.
Voilà, maintenant que les présentations liminaires sont faites, il ne vous reste plus qu’à lacer vos chaussures, saisir votre barda à la volée et venir gambiller une dernière fois sous les projos du festival Relâche. Avant l’été prochain, of course.