Ici, dans le Sud-Ouest, la fiesta ça nous connait… Et il y a plus d’un bourg qui, l’été venu se transforme durant quelques jours en piste de danse géante.
Mais le plus chouette, le plus groovy, le plus funky, le plus fou et le plus chaud, c’est sans nul doute le Tempo Latino de Vic Fezensac.
Lancé il y a 25 ans par quelques illuminés lassés du coté plon-plon des traditionnelles bandas qui rythment les férias locales et bien décidés à y injecter une salutaire dose de piment, le Tempo est devenu le rendez vous incontournable de la planète latino mais aussi un évènement qui fédère un village entier toute l’année pour offrir aux aficionados quatre jours d’inoubliable folie placés sous le signe de la musique et de la danse. (oui, car il faut le savoir, à Vic, on ne marche pas pour se rendre d’un point à un autre, non, madame, pour ça, on danse la salsa, dont on connait évidemment tous les pas).
Commençons par le maousse : les concerts aux Arènes… Dès jeudi, c’est le Gangbé Brass Band béninois qui va mettre les troupes en ordre de marche et envoyer le premier coup de chauffe avant l’apparition sur scène d’Angélique Kidjo venue rendre un vibrant hommage à la salsa et tout particulièrement à la diva Célia Cruz.
Vendredi, ça démarre au taquet avec les impeccables (et incendiaires) canadiens du Souljazz Orchestra, des furieux qui envoient le beat comme Pancho Villa, la dynamite… avant de faire un jubilatoire grand écart entre Kingston et La Havane. Kingston Meets Havana c’est le projet fou de Mista Savona pour mixer en live les pulsations les plus caliente des deux îles grâce à une formation de dix brancos mélangeant vieux tontons flingueurs et jeunes loups tout fous autour de Solis et Randy Valentine.
Samedi, pas de répit coté caliente puisque l’on démarre en compagnie les deux maestros Müller & Makaroff du Gotan Project, flanqués de La Ringer au sein du Plaza Francia Orchestra, mélant pop et tango avant de retrouver l’exaltée et très remuante Amparanoia, celle qui, il y a une vingtaine d’années avait su retourner le bon Manu et sa Mano. Et elle n’est pas venue, je vous rassure, pour beurrer les tartines puisqu’elle a concocté un détonant concert riche en invités surprise dont le seul nom qu’on aie le droit de dévoiler est celui de Sergio Mendoza de Calexico… Pour le reste, allez y, faites vous plez’, les paris sont ouverts.
Et dimanche ? Nom d’une pipe et d’un boogaloo réunis, c’est Joe Bataan lui même qui descendra des cieux et touchera terre sur scène aux cotés de Setenta pour une grosse session de New Latin Soul qu’on annonce sévèrement funky avant de finir la soirée en apothéose devant les légendaires rois du Barrio : le New York Salsa All Stars.
Mais ce n’est évidemment pas tout puisque ça joue également, et à bloc, au Cap Tempo, à la scène de La Conga ou au Havana Bar, endroits où, outre apprendre à faire des 8 avec votre boul’, vous croiserez quelques étoiles montantes bien décidées à en découdre, venues de Paris Toulouse, Madrid, Barcelone et m^me de l’Arizona comme l’Orchestra Mendoza, Conga Libre, Los Cigarillos en el Shtruddle (si !), Okilakua, Kolingo, Piston, le Cuartero Sabor Cubano ou encore La Marcha. Sans oublier, comme vous l’apprendrez en lisant La Placita, le journal gratuit du festival, des DJ sets de tueurs avec entre autres, ce bon Émile Omar et sa moustache magique.
Et pour les pieds tendres, il y a évidemment quelques stages de danse de tous niveaux qui vous permettront ensuite de briller en société toute votre vie en dansant avec désinvolture el mambo del diablo ainsi que quelques stages de percus bien voudous.
Ne laissez pas trainer votre langue sur le parquet et dépêchez vous donc de toper votre billet, c’est pas dit qu’il y en ait pour tout le monde. On vous en offre, par ailleurs : remportez-les avec le mot de passe donné sur la page Nova Aime.
Tempo Latino @ Vic Fezensac, du 26 au 29 juillet.