Malgré son nom plutôt fort de café, Maxwell avait une autre marotte que l’arabica qualité filtre : l’électromagnétisme, dont il posa les fondements avec ses équations dans les années 1860. Un thème dont s’emparent les têtes chercheuses de Cap Sciences, avec sérieux scientifique puis avec légèreté artistique. De quoi contenter de manière égale les acharnés de Tesla et les amateurs d’expérimentations arty façon Brian Eno (et plutôt deux fois qu’une les heureux cumulards).
Dans le cadre de l’exposition Luminopolis (Bordeaux, nouvelle ville lumière ?), on aura droit d’abord à une table ronde sur les ondes électro-magnétiques. Sources d’émission, intensité, dangerosité, rien ne sera éludé, et c’est tant mieux : vu les débats ouverts à quatre vents suite aux poses imposées des compteurs Linky (merci bien les gaziers !), ça vaut bien le coup de faire l’état de l’art.
De l’art, justement, il sera aussi question, de manière plus sensorielle, avec le projet FIELD. Pas de Michel dans le coin on vous rassure ; FIELD, c’est le nom de la performance audiovisuelle de l’artiste canadien Martin Messier. Un Messier qui ne s’y affirmera pas comme le maître du monde mais comme l’interprète des flux électromagnétiques – et c’est déjà pas mal. Ce sera même plutôt saisissant, à le voir créer des pas de deux avec ses câbles et ses panneaux d’alu ; des lumières, des sons créés à partir de signaux d’ordinaire imperceptibles bien qu’ils nous entourent de toutes parts.
En (é)clair, une soirée électro et magnétique pour se tenir au jus et ajuster ses longueurs d’ondes.
Des Ondes et des Hommes, le mardi 12 juin à 19h, à la Station Ausone