Alors, comme ça, tu as eu froid, petit chaton ?
Et bien, tout ça, c’est fini, tu peux l’oublier et venir faire onduler ton petit corps de rêve au premier rang, c’est promis, nous serons là pour en lécher la sueur avant que la moindre goutte n’en atteigne le dancefloor…
Euh ? je me suis égaré, là ? Un peu, non ?
Mais en même temps, comme vous venez de le constater, tous ceux qui ont eu la chance de croiser la route de DeRobert & The Half Truths savent bien que ce genre de choses arrivent et sont même monnaie courante lors de leurs concerts.
« C’est pas nous, c’est la faute du diable, on ne sait pas ce qui nous est passé par la tête, c’est encore un coup de la soul qui a pris le contrôle, on n’a rien pu faire« …
Voilà ce qu’on entend le lendemain dans tous les bistros, au grand embarras des prêtres exorcistes du coin qui, encore une fois, se retrouvent privés de la moindre alternative honorable. À part, bien sur, choper leur soutane entre les dents, c’est bien plus pratique pour danser le boogaloo…
Mais comment ? Mais pourquoi ?
Mes frères, mes soeurs, en vérité, je vous le dit, c’est la faute au diable, oui, sûr !
Mais aussi à la lutte des classes, car DeRobert & The Half Truths ne sont pas nés avec une cuiller en argent dans la bouche… Non, non, ce sont de braves prolos du deep south ricain qui n’ont jamais eu d’autre choix que de déboiter toutes les scènes s’ils ne voulaient pas retourner à l’usine trimer comme des cons pour assurer le confort de la classe dirigeante en général et de Donald Trump en particulier.
Alors, oui, camarade de la France Insoumise, ça motive pour être bon, et pendant que tu y es, va donc jouer de la vuvuzela ailleurs avec ton mégaphone, tu seras mignon.
Laisse le silence se faire juste deux secondes avant que ne résonnent les premiers riffs grave funky et que la syncope ne s’empare de ta conscience et de ton boule surtout. Ça te changera des meetings et te feras prendre conscience qu’il faut, tout d’abord, libérer ton cul.
T’inquiète, ta tête suivra…
Quoi, en plus tu veux y aller gratos ? Et avec quel mot de passe, hein… celui de la page Nova Aime peut-être ?
Poitiers @ Confort Moderne, samedi 17 mars.