Michel Schweizer, le metteur en scène atypique
qui aime à confier la scène aux « vrais gens »,
revient avec une bande de jeunes…
On se souvient de « Fauves » en 2010, aventure dans laquelle il avait embarqué une dizaine d’ados en compagnie du comédien Gianfranco Poddighe, leur confiant les clefs de la baraque pour y exposer leur vision du monde.
À cette occasion, lors d’un entretien avec Nova, il avait glissé cette phrase : « Ils sont formidables, ces ados, sur le plateau, mais leur génération m’inquiète : ils sont là, constamment la tête baissée sur leur portable ; une position d’êtres soumis«
Est-ce pour cela que pour cette deuxième expérience au coté de la relève, il a choisi de baptiser sa pièce « Cheptel » ? …
Nos gamins sont-ils tous devenus des moutons, des boeufs ou, pire, ces fameux veaux, chers au Grand Charles ?
Il va en tous cas plonger ces enfants de douze ans au milieu d’une forêt forcément un peu flippante et confier la parole à ces Poucets modernes… Auront-ils peur ? Sans doute pas. Que nous diront-ils et les croirons-nous ? C’est l’une des questions qui se pose.
Mais la vraie interrogation sera sans doute de savoir s’ils ont encore quelque chose à nous dire. Non pas, je vous rassure qu’ils n’aient pas d’idées, mais plus effrayant encore, que nous les « vieux » et nos avis n’ayons plus aucune importance à leur yeux.
J’avoue, ça me stresse un peu… Et vous, qu’en pensez vous ?
La réponse, sur scène, pour la première, au Théâtre des 4 Saisons, Gradignan, lundi 23 et mardi 24 octobre, 19h00, dans le cadre du FAB.
Crédit photo : F. Desmesure