Oui, le couvre-feu à Marseille, on connait… et je ne parle pas là que des différents mandats de maire de Jean-Claude Gaudin. 25 ans au total, tout de même. Non, non, je vous parle du couvre-feu sanitaire qui n’a pas attendu le 16 janvier pour se répandre dès 18h sur toutes les Bouches-du-Rhône, comme dans d’autres départements.
Loin de moi, l’idée de remettre en cause ce couvre-feu décidé par des comités d’experts, juste de relater, de témoigner de sa respectueuse application. Car le couvre-feu est respecté, même à Marseille. La ville qu’on dit rebelle, joue le jeu. Bien sûr, il y a bien quelques énergumènes de deux sexes qui se baladent bras dessus bras dessous ou en solo, passée l’heure fatidique, mais grosso modo à 18h, la ville dort. Tout le monde a fait ce qu’il faut pour, raflant les minots à la crèche ou à l’école, troquant sa baguette de pain contre un sourire et quelques pièces de monnaie ou un sans contact hygiénique. Tout le monde a rejoint ses pénates dans les délais impartis. Jeannot, notre premier ministre, peut être content, les français ne font pas chier !
Y a peut-être que le samedi où ça coince un chouya. Pas que nous soyons plus indisciplinés, car tout le monde a prévu de faire ce qu’il faut, d’être dans les clous, sauf que la ville le samedi, allez savoir pourquoi, a des allures de 23 décembre ; quand à quelques heures de Noël, tu n’as pas encore coché toutes les lignes sur ta liste de cadeau. Quand tu cours après le bouquin pour belle-maman, le jeux vidéo pour ta sœurette qui au train où vont les choses sait que son bac est déjà dans la poche ! Le samedi, dès 17h, la ville a des allures d’avant Noël, sans Noël, sans chapon et sans champagne ! la ville a des allures d’avant Noël sans fête de famille, ce qui pour certains peut-être un plus… sans fête tout court. Tout le monde court. Tout le monde s’agite ; car dans quelques minutes, tout le monde devra être rentré. Tout le monde sauf les heureux possesseurs de toutou, de canidé domestiqué qui eux peuvent pour satisfaire les besoins de leur animal de compagnie arpenter la ville en dehors des heures de couvre-feu et dans la limite du km autour de chez soi. Mais a-t-on pensé un instant au maitre ou à la maitresse du toutou qui à l’extrême limite du kilomètre autorisé a une envie pressante de type petite ou grosse commission, que peut-il faire ? Dans une ville comme Marseille, deux fois et demi-grande comme Paris, on en compterait qu’une poignée. Mais j’égare, cela est sans rapport avec le couvre-feu, juste avec rapport à l’hygiène public et à la fermeture des bars ! Je vous laisse, ça urge… Bon week-end à toute et à tous !