Et comme, ils sont tellement bien, à l’Ouest, ils se sont mis à trois pour vous présenter leur salle !
Un chouette plan à 3, donc, pour découvrir La Carène, entre les mains expertes, très expertes de :
Mathilde VIGOUROUX (Communication / Presse), Yannick MARTIN (Programmation) et (last but not the least) Gwenn POTARD (Direction).
Yannick : La Carène est née de la volonté des Brestois (assos, privés et institutions) d’avoir un endroit et une structure qui favorise l’émergence, la vitalité et la curiosité qu’ils ont pour toutes les musiques. L’ouverture aux autres, dans un port qui a vu passer plus d’un musicien, c’est fondamental. Ce n’est pas une salle de rock comme on les connaissait dans les 80’s. Elle est ouverte à des formes connexes (vidéo, sciences) et est le point de départ de pas mal d’aventures (créations, actions culturelles, expression de la scène locale).
Gwenn : Ce n’est pas qu’une salle de concerts. De nombreux.euses musicien.ne.s amateurs y trouvent leurs places pour répéter dans d’excellentes conditions, et le lieu vit très largement en dehors de ses murs, à Brest mais pas que, sur le territoire d’Ouessant aux Monts d’Arrée, avec des projets en direction des scolaires, structures socio-culturelles, médico-sociales…
Mathilde : Et oui, « Carène : (n.f.) Partie immergée de la coque d’un navire. » voilà une définition qui se prête à merveille aux précisions de Gwenn ! Pour rajouter un autre aspect, je dirais également que La Carène fait partie d’un grand tout, de l’armada brestoise. On travaille beaucoup avec nos partenaires (associations locales, médias, université, collectivités, structures privées ou sociales…), créer ensemble, partager… je crois que c’est une chose à laquelle on tient tous énormément ! C’est la force à la brestoise.
– Quelle est votre couleur musicale / ligne artistique ?
Yannick : Il n’y en a qu’une : la diversité. On essaye de faire plaisir et de surprendre le public brestois. On travaille avec des partenaires institutionnels autant qu’avec des passionnés réunis en associations pour proposer une programmation qui fait la part belle aux nouveaux talents, sans oublier de convoquer aussi les grandes figures des musiques amplifiées.
Gwenn : L’affirmation d’une manière de faire ensemble, sans imposer des choix aux partenaires ou de se poser en « expert » unique, de porter à plusieurs une grande partie des projets, concerts, est un axe fort. Nous essayons aussi de soutenir les créations et projets artistiques qui n’entrent pas dans une seule case, qui mélangent les genres, les esthétiques, les populations…
Mathilde : De n’avoir aucune couleur musicale c’est finalement une bien jolie ligne artistique ! Être inclusif ou du moins essayer de l’être et en avoir conscience, ça c’est la ligne à tenir !
– Un des derniers événements / concerts programmés qui vous a tout particulièrement marqué ?
Yannick : Pour moi, c’est À La Ligne, un concert basé sur le roman de Joseph Ponthus par Michel Cloup, Pascal Bouaziz et Julien Ruffié. La violence du monde des usines agro-alimentaires chantée de façon humaine et passionnée. C’était fort, révoltant et mordant. Le concert a été créé en partie à La Carène et on est fiers d’avoir accompagné ces chansons qui sont depuis devenues un disque.
Gwenn : Ce concert nous a d’autant plus marqué qu’il était le dernier avant le confinement de mars… Plus récemment, le projet « Hémisphères », en cinq soirées-événements, nous a permis de questionner les rapports du public et des artistes à la diffusion de son, sous un dôme en multidiffusion dans la grande salle de La Carène. On y a accueilli des lives électro (Maxime Dangles et Tommy Rizzitelli, NSDOS, S8JFOU, …) mais aussi des ensembles de musique contemporaine, improvisée, et la restitution d’un groupe de personnes handicapées que l’on accompagne avec le Kraken, un instrument de musique électronique créé pour cette pratique collective. De belles expériences sonores !
Mathilde : Moi ce qui m’a marqué ce sont les premières retrouvailles avec le public en septembre dernier. Nous nous sommes adaptés pour une rentrée covido-compatible, une scène montée dans le hall, une ambiance proche du café-concert, en jauge réduite certes, mais avec la possibilité de voir un concert assis tout en trinquant avec les copains… c’était parti pour trois soirées d’affilées (pour marquer le coup et compenser le manque) avec French Cowboy & The One, Soren Canto, Mauvais Œil, Fleuves, Parlor Snakes et David Shaw and The Beat. C’était comme revenir d’un long non-voyage et passer enfin le pont de Plougastel, entre émotion et excitation ! Si on avait pu, on se serait tous serrés dans les bras je pense (promis on l’a pas fait !) !
– Quelles sont vos projets / concerts / festivals / envies / utopies pour 2021 ?
Yannick : Déjà de revoir des concerts en salle avec l’impression de faire partie du concert en tant que spectateur. Les concerts assis et distanciés sont un moindre mal mais la proximité entre artistes et public n’est pas optimale. On souhaite créer du lien, au-delà du fait de partager juste un concert. Pendant l’arrêt des concerts, nous avons reçu des messages de soutien de la part du public brestois : notamment celui d’un auditeur de Nova qui avait rencontré sa femme….. lors d’une Nuit Zébrée à La Carène ! Cela montre bien que la musique n’est pas qu’un passe-temps, c’est une vraie partie de nous.
Gwenn : Le retour à la normalité d’un public qui vibre, se bouscule, sans masque, … sans distanciation et avec une proximité et des échanges retrouvés, avant la fin d’année… !
Mathilde : Le retour de la galoche pour tou.te.s ! Non en réalité, juste de se retrouver ! Rire, chanter, danser, trinquer, s’enlacer… vivre quoi ! Les concerts me manquent c’est un fait, et je rêve de pouvoir retourner au festival Astropolis cet été, à Binic puis à Vision. Les projets et les envies sont toujours là, on avance, on continue !
– Revoilà le monde d’avant, selon vous que va faire le brestois ou la brestoise ?
Yannick : Il va sortir de chez lui !!! L’image véhiculée d’une ville austère est fausse : les brestois.e.s sont des grand.e.s consommateurs.trices de culture sous toutes ses formes et cela va être des grandes retrouvailles avec la folie et le plaisir des moments partagés. Sans modération, bien entendu !
Mathilde : Petit tour du côté de Passerelle pour une découverte artistique improbable, puis direction place Guérin, s’ensuivra un arrêt au stand du Comix, on passera la seconde pour descendre au port de Brest pour une soirée Nova à La Carène pour bien évidement remonter jouer le dernier set au mythique cabaret Vauban ! Si vous me lisez et que vous êtes de Brest, ces dernières phrases vous mettent des frisons ! Allez, demain est un autre jour !
-Qu’est-ce qu’on écoute à Brest en 2021 ?
Yannick : Julien Appalache qui a la chance de vivre à Lanildult
Gwenn : Chapi Chapo, Poing, Valse Noot, Arnaud Le Gouëfflec, Cancre, Gwendoline
Mathilde: Laetitia Shériff, Brazzier, Maman Kusters, Blutch, Lesneu, Reynz, Mansfield.TYA…
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Le lot « esprit brestoâ » : avec ce lot nous avions envie de vous équiper à la mode brestoise ! Une mode hype guérinoise tintée port de co’ !
Un magnifique tote bag by La Carène accompagné d’une affiche et de cartes postales by Nathalie Bihan (Kuuutch & Super Banco), un vinyle Bonheur ou tristesse du groupe Lesneu sorti sur le label brestois Music from the Massive, le premier photozine « Demo » de Mélanie Le Goff talentueuse photographe brestoise qui écume les scènes de la cité du Ponant et un bonnet de la marque brestoise Phenüm « Mourir à Brest » : Aimer Brest à en mourir, chérir la Cité du Ponant et y crever…
Cette punchline est devenue au fil du temps un étendard.
BREST pour toujours. À la vie, à la mort.
Et pour jouer c’est par ici !