C’est quoi le délire de Google, Facebook, Instagram à nous rappeler constamment que le temps passe ? Qu’on a fait ça y a 3 ans, 10 ans, 12 ans ? A quel moment ne se disent-ils pas, que c’est possible qu’ils fassent une énorme gaffe en nous envoyant une photo du temps d’un ex ou d’une ex qui était abusif qui nous a pourri la vie ? Ou alors d’un temps heureux où untel était bien vivant
Pourquoi viennent-ils touiller ainsi la nostalgie ? Jouer avec le feu et les souvenirs qu’on a pas choisi de faire remonter à la surface ?
Tout a commencé, nous dit un article du Newstateman sur une appli lancée en 2011 qui se proposait tous les jours de vous présenter une petite galerie d’archives personnelles piochées dans vos données Facebook, Twitter, et Instagram pour vous proposer un petit musée de souvenirs. 5 ans plus tard, l’appli TimeHop avait explosé avec plus de 12 millions d’utilisateurs
Mais elle a vite été rattrapée par Facebook. Les iPhone et Google qui se sont mis eux aussi à exploiter la nostalgie. L’article de Newstateman nous explique que longtemps regarder en arrière, se complaire dans le passé a eu plutôt mauvaise presse. Puis en 2013, un chercheur de Southampton qui travaillait depuis 20 ans sur la nostalgie a déclaré que les émotions ressenties pendant un moment nostalgique avaient un impact profondément positif sur la santé mentale des participants à son étude. La nostalgie atténuait parfois leur solitude, les rendait plus optimistes. Les réseaux exploitent donc ce filon puisqu’ils sont alors associés mentalement à cette émotion mitigés, mais globalement positive et s’encrent ainsi dans des strates un peu plus profonde de notre conscience, nous attachant par extension à nos comptes sur les réseaux et nos téléphones.
Au final le risque, poursuit l’article c’est qu’on associe trop étroitement notre vie émotionnelle à nos appareils et parfois, c’est déjà le cas…
Crédit image : Galerie MobileMe sur Mac4ever