Hello ceux qui savent contourner la censure chinoise, cette chronique vous est dédiée. Clubhouse c’est le nouveau réseau social dont on va vous parler tout le temps. Ce réseau a déjà créé un scandale à Berlin dont Thomas Zribi vous parlait lundi, dans « Ailleurs dans le monde ». C’est une appli, créée par deux anciens de Google qui se présente comme un nouveau réseau social uniquement sonore et par petit groupe. Tout passe par la voix. Dès lors, on a du mal à imaginer, comment on pourrait être dans des discussions de 1000 personnes en même temps.
Et tout le petit monde de la silicon Valley s’y presse, attend son invitation pour cette appli gratuite depuis qu’Elon Musk et Mark Zukerberg ont choisi l’appli pour développer leur vision du futur. France 24 rappelle que si l’appli est gratuite, l’écrémage se fait quand même par le haut car il faut un iPhone et un compte apple américain pour y accéder. Pourtant en une semaine, il est devenu le réseau de la contestation chinoise. On explique les différentes raisons de cet engouement pour Clubhouse depuis la chine. Déjà, l’appli ne conserve pas les échanges, qui ne peuvent pas être sauvegardé contre ceux qui y participent. D’autre part, sans trace écrite, puisque tout se passe par le son, la censure chinoise, basée sur des mots clés et expressions interdites à l’écrit, s’exerce beaucoup plus difficilement. Depuis quelques jours donc, les conversations se multipliaient en mandarin. On y évoquait entre chinois la répression des ouïghours, les avantages politiques d’habiter à Taïwan, la situation au Tibet… Bref, autant de sujets tabous sur les réseaux sociaux chinois. Ce week end, les invitations à rejoindre Clubhouse, application gratuite, se vendait jusqu’à 80 dollars sur Taobao, un site en vente en ligne. En Chine, on ne s’est pas méfié au début de ce réseau social qui semblait plutôt inoffensif, pas fait pour exciter les envies de débattre librement mais devant le succès de l’appli des débats où participaient parfois jusqu’à 700 personnes, les autorités se sont crispées. Depuis lundi, la censure est tombée et ClubHouse est interdit en chine. C’est en tout cas ce que disent les utilisateurs chinois sur WeChat mais d’autres racontent qu’ils réussissent encore à utiliser des VPN pour contourner l’interdiction. Le jeu du chat et de la souris continue et ça ne se passe pas exactement comme dans Tom et Jerry.