Si le nombre de voitures venait à diminuer dans les grandes villes, que ferait-on des parkings souterrains ? On les transformerait bien sûr. En lieux d’agriculture urbaine, en chambres froides, en lieux de stockage… Et en fait, c’est déjà le cas.
Les habitants de Paris-centre savent-ils que le chou romanesco, les filets de cabillaud et le gorgonzola commandés sur Monmarche.fr, ont patienté dans des chambres froides installées au niveau − 1 d’un parking de l’île de la cité ? On l’apprend dans un article du Monde consacré à ces transformations. A Paris, INDIGO et EFFIA, n° 1 et n° 2 du stationnement, ont enregistré une baisse de 30 % de la fréquentation horaire ces dernières années. Donc, on remplace les voitures par des choux. Au niveau -1 de cet ancien parking, depuis mars 2020 (et après 6 mois de travaux), on trouve donc des stocks de produits.
Chaque jour, une trentaine de salariés préparent et livrent à vélo des paniers dans un rayon de 500 mètres. Le test est concluant, écrit le Monde : la rentabilité des m2 loués étant au moins égale à celle d’une place de stationnement, Indigo s’apprête à équiper cinquante sites dans toute la France en chambres froides, casiers pour artisans ou consignes Amazon. Ce système plaît aux bailleurs, qui voient un moyen de rentabiliser un patrimoine à l’abandon. Il y a plein d’autres projets, pour emplir les parkings qui se vident : on peut aussi y installer des centres de stockages de données…
Crédit : Belga