Après Biga* Ranx, Ibrahim Maalouf, Voyou, Jeanne Added, Liam Bailey, Makala et Bachar Mar-Khalifé, voici Mathieu Boogaerts dans « Chambre noire ».
« On m’a invité ici il y a quelques jours et on m’a dit : ‘une fois que la porte sera fermée, tu feras ce que tu veux’. J’ai donc pris le parti de ne pas savoir ce que je vais faire et de me laisser aller ».
Voici les mots de Mathieu Boogaerts, prononcé en introduction de la Chambre noire en forme de carte blanche que nous lui avons offert mercredi dernier. Et le moins qu’on puisse c’est qu’il en a compris le concept, de cette Chambre noire pensée comme un véritable espace de liberté pour les artistes à une époque où ils en ont si peu.
Mathieu Boogaerts ? En quelques chiffres d’abord. 25 ans de carrière, 8 albums, des milliers de concerts.
En quelques mots ensuite. « Une musique qui parait simple mais qui pourtant est tout le contraire, sophistiquée et savante », résumait Reza Pounewatchy, emcee de Chambre noire. « Un minimaliste bûcheur exigent, un autodidacte pour qui chaque détail compte ».
Appuyé par une guitare rythmique des mélodies entêtantes une voix douce qui narre ses sentiments, souvent doux amer avec humour et poésie, ce chansonnier économe cherche avant tout à être compris de tous. Quoi de mieux alors que de produire un album en anglais quand on vient de s’installer à Londres ? Boogaerts a déménagé en Angleterre quelques mois avant qu’elle ne ferme ses frontières, y a composé un disque chanté dans un anglais d’expatriés et avec un accent frenchy très très assumé.
« I don’t know what else to say / Should I go or should I stay ? », chante-il sur « Am I Crazy », en référence au Clash. « Please stay Mathieu », qu’on lui répond. Chez Nova you are at home. Welcome Mathieu, with all our love.