les Suds à Arles est le rendez-vous des amoureux des musiques du monde.
Durant les prochaines semaines, en attendant leur réouverture, Nova donne la parole aux salles de spectacle et festivals amis de la radio.
Nous vous proposons un petit tour de France de ces structures qui font bouger activement la culture dans leurs régions. Ce sont nos partenaires et camarades que nous vous présentons aux six coins de l’hexagone. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quel est le dernier événement qui les a marqués et quels sont leurs espoirs pour 2021 ? Ils passent tou.t.es par notre petit questionnaire de rentrée.
Aujourd’hui, c’est au tour des Suds à Arles, festival juilletitste arlésien à la programmation en prise en direct sur le sono-mondiale, de répondre à notre questionnaire.
Racontez-nous l’histoire du festival. Quelle est sa philosophie / son identité ?
Le festival a été créé par Marie José Justamond, il y a 25 ans. Très impliquée dans le milieu culturel international – elle était alors directrice de la communication des Rencontres de la photo – , et local – elle a participé à la création du premier club taurin féminin à Arles -, elle imagine une manifestation qui serait la synthèse de l’esprit des fêtes populaires du sud et de l’ambition d’un rassemblement international autour d’une proposition artistique exigeante. L’ouverture sur la Méditerranée et les cultures du monde par la musique s’impose d’elle-même. D’emblée, il s’agit de mêler des temps conviviaux à des moments contemplatifs, la fête et l’écoute, la découverte et le plaisir.
Quelle est votre couleur musicale / ligne artistique ?
Les musiques d’ici et d’ailleurs qui racontent le monde, ses fractures et ses harmonies, ses souffrances et ses joies, les musiques qui puisent leur inspiration dans un patrimoine, dans une histoire, un territoire, un imaginaire collectif… Elles peuvent être traditionnelles ou électro, jazz, punk, rock, religieuses ou profanes, elles ont leur place à Suds pour l’histoire qu’elles ont à partager avec un public avide de découvertes et de surprises.
Un des derniers événements / concerts programmés qui vous a tout particulièrement marqué.
Protest Songs, avec Raphaëlle Lanadère, Jeanne Added, Camélia Jordana et Sandra Nkaké, le 8 juillet dernier au Théâtre Antique. Nous étions encore en état d’urgence sanitaire, nous nous sommes associés pour l’occasion avec les Escales du Cargo, nous avons réduit la jauge du théâtre de 2500 à 700 places assises, tous les yeux de la filière étaient braqués sur nous, pour un premier concert de cette ampleur après le confinement. C’était fort ! Les artistes ont été d’une générosité incroyable, les spectateurs, conscients de la chance qui leur était offerte, très respectueux des consignes. Aucun cas de covid n’a été déclaré à la suite de cette soirée qui a montré que c’était possible, et que c’était attendu.
Quelles sont vos projets / concerts / festivals / envies / utopies pour 2021 ?
Accueillir à nouveau le public, le voir danser, trinquer, chanter, accueillir des artistes du monde entier, leur donner la possibilité d’aller à la rencontre de spectateurs qui ne les connaissent pas encore ! On travaille sur la 4e édition des Suds, en Hiver, qui se déroulera du 15 au 18 avril, assis, et certainement distancié, mais avec du public dans les salles, et aussi, sur la 26e édition des Suds, à Arles, qui investira à nouveau le Théâtre Antique.