Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Vivo » d’Andrea Laszlo de Simone.
À l’heure où le monde ressemble à une grande camisole géante et où l’autre n’est plus une épaule sur laquelle s’appuyer, mais un danger qui peut contaminer (l’effet Covid-19 + masque + gel hydroalcoolique), le turinois Andrea Laszlo de Simone propose une immense bouffée d’air frais.
Ceux qui connaissent ce musicien piémontais au talent fou joué sur Radio Nova (son morceau « Dal giorno en cui sei nato tu », bien sûr) ne seront pas surpris. Eux qui se souviennent, il y a un an, de la parution de ce disque qui portait si bien son nom — Immensità, porté par un morceau du même nom — et qui suggérait, ô bonheur suprême, un « immense » vertige. Le genre à nous faire voir le monde depuis tout en haut avec la boule au ventre, les poils qui se hérissent, les yeux qui se ferment et une sensation de bien-être qui ne demande qu’à revenir, encore et puis encore.
« Mi manca il mondo e volevo mostrarlo per quello che è: una grossa roccia viva e irrazionale. ». « Le monde me manque et je voulais le montrer pour ce qu’il est : un gros roc vivant et irrationnel. » Voici aujourd’hui « Vivo », longue balade qui déborde de références sixties, yéyé, progressives, fidèle aux progressions proposées par Andrea sur cet Immensità dont, décidément, on a bien du mal (tant mieux !) à se remettre.
Le titre est accompagné par une vidéo reliant, miracle (enfin un !) du monde moderne, des webcams réparties un peu partout dans le monde et qui en rappelle la beauté, les écarts, les mouvements et les temps suspendus. Des ours qui pêchent, des piétons qui traversent lorsque le petit bonhomme est vert, des rues calmes et des avenues peuplées, des pistes de ski noyées dans la poudreuse, des astronautes qui s’évertuent à réparer des satellites, les canaux de Venise, des poules captées dans l’intimité relative de leur poulailler, des aquariums, des ports fréquentés et d’autres un peu moins bref, tout ce que vous avez l’habitude de voir lorsqu’il vous est possible de prendre vos jambes à votre cou, de vous échapper, de vivre et de voir le monde un peu plus loin que le bout de votre nez (encore plus dur lorsqu’il est caché par un masque, bref).
Un conseil d’Andrea Laszlo de Simone, au passage et avant de vous laisser en compagnie de ce tour du monde via webcam qui risque de vous tenir un moment, car honnêtement, l’expérience d’écoute est très chouette. « Vous devez / saisir le temps qui reste / avant qu’il ne cesse de brûler / dans votre cœur / même le plus petit idéal. » Grazie mile, Andrea.