La Technologic Review nous informe qu’en 2019, une journaliste du site tech Gizmodo a essayé de sortir de sa vie 5 géants de la tech : Amazon, Facebook, Google, Microsoft et Apple (GAFAM).
Non seulement de n’utiliser aucun de leur site mais également aucun de leur serveur et autres services grâce à un outil développé par un certain Dhruv Mehrotra. Résultat des courses : sa vie en ligne s’est révélée complètement impossible et même sa vie hors ligne a été victime de son blocus. Elle avait par exemple réservé des mois à l’avance un appartement sur Airbnb à New York. Airbnb est hébergé sur AWS , un service d’Amazon. Accéder à sa chambre a relevé d’un défi quasiment insurmontable.
Lutter seul contre les GAFAM, c’est peine perdue. Des chercheurs de la Northwestern University suggèrent aujourd’hui de passer à un autre mode d’action pour peser sur les GAFAM : utiliser nos données comme des otages. Selon ces chercheurs, 3 modes d’action sont possibles et seraient efficace, si menés par un collectif de grande ampleur.
La grève des data : faire un petit peu comme la journaliste de Gizmodo mais de manière concertée et en groupe, utiliser des outils pour protéger sa vie privée ou supprimer ses comptes et les priver ainsi des data qu’ils contiennent.
Empoisonner ses datas : en gros fournir des données empoisonnées. Il existe par exemple une extension qui s’appelle Adnauseam et qui appuie à votre place et sans les ouvrir sur absolument toutes les publicités qui vous sont proposé.
Donner ses données à l’ennemi. C’est à dire nous explique la revue du MIT, les donner à des plateformes concurrentes. Tumblr à la place de Facebook pour vos photos par exemple. Nous sommes nombreux à déjà pratiquer une de ces formes d’action utilisant Adblock par exemple ou des moteurs de recherche alternatif. Mais ce serait plus efficace si l’action était massive. Le départ de millions d’utilisateur de WhatsApp vers Signal en janvier alias la 3è action du programme des chercheurs a par exemple eu un effet sur Facebook, qui a reporté sa décision…
Crédit image : CMC Markets