Baba Squaaly vous parle aujourd’hui de l’anniv’ de la Commune de Paris. Elle fête ses 150 ans.
Après le premier anniversaire de la covid célébré hier avec tous ceux qui sont né.es un 17 mars, j’ai choisi de vous parler ce matin, 18 mars 2021, d’un autre anniv’, de revenir sur la Commune de Paris qui fête aujourd’hui ses 150 ans. Vous le savez, j’aime laisser refroidir le brouet de l’information, plutôt que de mes bruler les lèvres avec ce minestrone qu’on appelle actu.
Revenons au 18 mars 1871, jour retenu par l’histoire avec un grand H, comme point de départ de la commune de Paris. Le pays sortait défait de la guerre contre les Prusses. Dans la capitale, les travaux conduits par le Préfet Haussmann modifiait l’assisse populaire de la ville, centrifugeant les plus riches à l’Ouest et les plus pauvres à l’Est. Rien n’a changé ou presque. De quoi attiser en tout cas la colère du peuple de Paris, les colères des Parisiens. La suite connue sous l’appellation commune de Paris, on l’a tous plus ou moins apprise à l’école.C’est grosso modo un peu plus de deux mois – 71 jours pour être précis – d’insurrection populaire et républicaine. C’est une tentative de démocratie directe qui a fini dans un long bain de sang. Une semaine de tuerie, ce n’est pas rien. Ce que l’on sait moins, c’est que très vite, 4 jours à peine après les débuts du mouvement insurrectionnel parisien, Marseille avec à sa tête l’avocat et poète Gaston Crémieux s’enflamme et soutient les insurgés parisiens. Le mouvement, sera très vite laminé, décimé par une répression féroce ordonné par Adolphe Thiers, le chef du pouvoir exécutif de l’époque. En mettant fin au soulèvement à Marseille, il met fin à toute velléités de soulèvement en région comme on ne disait pas encore.Ce petit bout d’histoire, qui se déroulait presque simultanément à Paris et à Marseille, ces deux mois et quelques jours ont marqué pour beaucoup l’histoire des luttes, ici en France, mais aussi dans le monde entier. Ces 71 jours agitent aujourd’hui encore les imaginaires militants et les espoirs de grand soir de ceux qui y croient encore.