L’échappatoire, via l’espace.
En temps de crise (puisqu’on nous rabâche le mot à longueur de journées depuis des années, on va commencer à assimiler l’idée), on s’échappe et on se projette afin d’aller trouver la solution autre part. Et certains, parfois, emmènent une partie de l’humanité avec eux, dans ce voyage stellaire. C’est ce qu’avait fait Florent Marchet il y a deux ans avec son Bambi Galaxy, et plus récemment NZCA Lines avec son Infinite Summer, à la limite de la BO synthétique SF et de la disco pop d’anticipation.
Aujourd’hui, c’est au tour des Allemands d’Oy de prendre, depuis la capitale berlinoise et depuis la planète Terre, la direction de l’ailleurs. Sur Space Diaspora, leur 3e album sorti ce mois-ci chez Crammed Discs, on se barre en effet du côté d’une planète imaginaire (qui s’appelle donc Space Diaspora) au côté des anciens habitants d’une planète Terre qu’il a bien failli adonner, faute d’un terrain devenu un peu trop compliqué à habiter. Disque échappatoire, disque migratoire, et mise en images bien belle à voir, comme le clip de ce morceau qui porte le même nom que le disque et qui présente la grande odyssée, réalisée en 3D par Moritz Reichartz (lui vient de Cologne), de personnages qui ne correspondent plus tellement à la normalité comme on peut la considérer aujourd’hui.
Et comme l’électro-pop rêveuse, tribale et volatile de ce projet-là est au moins aussi élégante et nichée que le clip que l’on vous présente aujourd’hui, on a tenu à vous présenter cette histoire en exclu, avant tout le monde. Et à en faire également notre clip de la semaine. Une pierre, deux coups, et un voyage suffisamment loin pour que l’on prenne un malin plaisir à s’y perdre. Pour un éventuel retour, on verra plus tard.