Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’un grand classique du rap américain, signé par un type qui était génial et un peu fou !
Cet album, c’est Return to the 36 Chambers, de Ol’ Dirty Bastard, sorti un 28 mars 1995.
À l’époque, ODB est le deuxième membre du collectif du Wu Tang à sortir son album solo, juste après Method Man. Les rappeurs, producteurs, lyricistes de Staten Island sont encore super copains et ils vont collaborer collectivement aux œuvres des uns des autres. Ils vont s’aider à se façonner des personnages, un univers de références cinématographiques et musicales qui sera propre à chacun. Et ce disque là de ODB, qui est un écho direct au premier album du Wu Tang, il va marquer l’émancipation du musicien et va incarner toute l’originalité de ce bonhomme. Qui était libre, addict, inclassable, ivre, énervé, brillant.
Un album qui sent la sueur, le béton et le sexe
Cet album il est super abouti et il déborde de plein de choses il sent la sueur, le béton, le sexe. Il est très rap, mais on sent aussi que ODB s’il en avait eu envie aurait pu faire du rock, et puis même de la pop. Dans le disque il y a des tubes évidemment mais il y a aussi des titres plus introspectifs, plus cryptiques – qui font qu’on peut écouter de beaucoup de manière cet album.
Qui en plus est magnifiquement servi par les prods de RZA et GZA, les cousins germains de Ol Dirty Bastard, qui ne sortira qu’un seul autre album solo avant de mourir d’une overdose en 2004.
Ce premier album de ODB fête ses 27 ans alors vieux bastard bon anniversaire et pour célébrer ça, on suit ce grand dingue dans le Brooklyn Zoo.
Visuel © Pochette de l’album « Return to the 36 Chambers » de Ol’ Dirty Bastard