Une allocution quasiment surprise par le président jeudi dernier… la gestion de la pandémie donne parfois des envies de rébellion.
Sophie ce matin, tu avais envie de revenir sur cette faculté qu’a Macron de ne jamais reconnaître ses erreurs.
Oui alors qu’il commence à en accumuler quelques-unes ; même si à sa décharge, ce n’est pas tous les jours qu’un président doit gérer une pandémie inattendue. Il n’empêche qu’il y a quelques petits soucis de communication en ce moment, et j’ai l’impression que du côté des citoyennes et des citoyens il y a un léger ras le bol.
Par exemple, beaucoup ont été fort surpris de l’allocution présidentielle surprise de jeudi soir, qui nous est tombée dessus à 22 h sans crier gare. Il y a des internautes très rigolo qui ont comparé ça au genre de texto d’un ex ou d’une ancienne aventure qui revient à la charge après des mois de silence. Souvent ça sort de nulle part et c’est rarement signe de respect que de se faire réveiller en pleine nuit par quelqu’un qui ne s’est pas vraiment montré à l’écoute.
Et puis, plus précisément sur le contenu de ce qu’il a dit : son fameux, “je n’ai pas de mea culpa à faire”, sa manipulation des chiffres – que beaucoup trouvent un poil gonflée quand on sait qu’il y a des vrais épidémiologistes, des soignants, des directeurs et directrices d’hôpitaux qui préviennent depuis des semaines de la vague qui nous attendait.
Alors voilà face au mensonge et à l’envie de rébellion qu’on sent poindre à plusieurs endroits de la société française – j’ai eu envie de jouer un morceau qui s’appelle justement comme ça et qui est un appel au soulèvement. « Rebellion (lies) » – grand classique du groupe canadien Arcade Fire. Tiré de leur premier album – Funeral, un des plus grands disques des années 2000.
Ce n’est pas un appel à la sédition, c’est du rock qui s’insurge, doucement, mais sûrement. Ça ressemble à ce petit quelque chose qui monte du côté du peuple français.
Visuel © Pochette « Rebellion (lies) » d’Arcade Fire