Premier relent de l’ère Trump.
Comme si le malaise n’était pas assez écrasant depuis ce matin, Martin Shkreli s’est dit qu’il était temps de faire son retour. L’homme le plus plus détesté des Etats-Unis – après s’être fait un sacré pactole sur le dos des personnes atteintes du VIH et de paludisme, en faisant exploser le prix de médicaments nécessaires à leur traitement – vient de diffuser une partie l’album du Wu-Tang Clan.
Il était le seul à en détenir un exemplaire, et promettait de le dévoiler si toutefois Donald Trump accèdait au trône. Une manière pour l’entrepreneur de pousser aux urnes les fans du groupe de hip-hop américain. Trump est président, Shrekli n’a certes pas d’éthique mais aurait apparemment une parole, puisqu’il diffusait ce mercredi matin des extraits de l’album Once Upon a Time in Shaolin sur Youtube :
Martin Shkreli a fait l’acquisition de cette unique copie en décembre 2015 – jusqu’alors cachée dans un coffre au Maroc – pour deux millions de dollars, soit environ 1,8 million d’euros (l’histoire détaillée ici). Selon l’accord passé avec le Wu-Tang, Shkreli n’avait pas l’autorisation de vendre l’album. Il pouvait en revanche le partager sur internet.
Les producteurs de l’album RZA et Azzougarh souhaitaient selon le Guardian l’empêcher de divulger l’album lors des 88 prochaines années. L’idée aurait finalement été abandonnée. Fin octobre, Shkreli déclarait détenir d’autres enregistrements inédits, « Si Trump gagne, je laisse en écoute libre ma collection entière d’inédits musicaux, comprenant des morceaux de Nirvana, des Beatles, et bien-sûr, du Wu-Tang« .
If Trump wins, my entire unreleased music collection, including unheard Nirvana, Beatles, and of course, Wu-Tang, comes out, for free.
— Martin Shkreli (@MartinShkreli) 27 octobre 2016
Photo Derzsi Elekes Andor.