Ce matin on fête l’anniversaire d’un disque culte, le premier album de Tracy Chapman, qu’elle a appelé comme elle et qui est sorti un 5 avril 1988. Quand elle a 24 ans.
C’est jeune, mais à vrai dire les chansons qui constituent son premier album elle les a écrites encore plus jeune, à partir de ses 18 ans. À l’époque elle rêve de devenir anthropologue, elle étudie à la fac de Boston, et elle participe à quelques manifs où souvent on lui demande de prendre sa guitare et de chanter. Et c’est là, sur les petites scènes des bars dans lesquelles elle joue à l’époque qu’elle va se faire remarquer par ses collègues de fac, et par un ami dont le père bosse pour un label. Il est convaincu que sa voix, sa présence, sa sincérité vont faire d’elle une musicienne magnifique.
Sauf qu’à l’époque Tracy Chapman ne se fait pas vraiment confiance, et met du temps avant d’accepter de d’enregistrer une démo, ou d’accepter de discuter avec le label. Pourtant dès qu’elle le fait, les choses décollent pour elle.
Son premier album, pour lesquels elle écrit « Talkin’ Bout a Revolution », « Fast Car » ou « Baby Can I Hold You » et tous les autres magnifiques titres qui composent le disque, va être un immense succès. Il va devenir la BO du printemps politique aux USA, à l’époque contre George Bush père. À la fin des années 80, ça déringardise aussi la figure de la chanteuse-compositrice, qui écrit le monde avec sa guitare et sa folk.
En 2 semaines, elle en vend 1 million de copies et puis ses 11 titres vont sillonner le monde, comme elle a sillonné les bars à une autre époque. C’est beau, c’est juste, c’est touchant et simple.
On écoute « Fast Car » parce que oui même si c’est un super maxi méga tube, il est génial.
Visuel © Pochette « Tracy Chapman » de Tracy Chapman