Via Nova Aime, on vous offre « Tako Tsubo », le nouvel album de L’Impératrice.
L’Impératrice est une rareté. En France, peu de groupes savent en effet, comme elle, manier avec une habileté et une élégance si nette et si constante, cette sensation du groove qui ne fait pas que danser. L’emballage est pop, disco, R&B, funk même, parfois. Pêle-mêle, vous avez entendu sur Radio Nova les morceaux “Parfum Thérémine”, « Agitations tropicales”, “Paris”, et plus récemment le petit tube disco “Fou”. Avec L’Impératrice (cinq garçons, une fille), on se précipite sur la piste de danse afin d’y retrouver une douce impression de mélancolie. Car les rêveries, aussi, ont leurs places sur le dancefloor.
Les rêveries… et les luttes ! Car la grande dame, habillée d’une noblesse impériale que nul ne saurait, sur la scène pop française, lui contester (même les Californiens de Coachella tiens, avaient conviés le groupe dans le grand Ouest), sait aussi profiter de la position qui est la sienne. Vous dansez, n’est-ce pas, êtes-vous bien attentifs ? Eh bien écoutez aussi, désormais, non plus seulement la saveur de ces synthés qui roucoulent, de cette basse qui fait vibrer, de ces paillettes qui illuminent, mais aussi les mots qui frappent. Les mots sortent de la bouche de Flore Benguigui car c’est elle la chanteuse du groupe, mais c’est L’Impératrice toute entière qui a tenu à ajouter une pierre de plus au grand édifice post MeeToo bâtie par toutes celles et ceux qui ont décidé qu’il fallait, avec une certaine forme de norme spoliatrice, en finir.
Les caresses agressent parfois bien plus les cerveaux que les tatanes ? Allez savoir. Il y a, sur Tako Tsubo, 蛸壺, cet album qui veut dire “piège à poulpe” en japonais (nous rappelons au passage qu’il se dit que si les poulpes savaient transmettre le savoir acquis durant leur existence, ils détrôneraient rapidement les humains sur l’échelle de la chaîne alimentaire planétaire), des sujets capitaux qui y sont évoqués.
Il faut ne pas avoir “Peur des filles”, vous dit-on. Ou alors, il faut en avoir peur. Tout dépend de l’attitude que vous avez décidé, à votre tour, d’adopter. “Elles préparent un sale coup, ça s’voit”. La parole a été libérée, figurez-vous. Elle a sa place partout. Chez celles et ceux victimes du syndrome des cœurs brisés (c’est l’un des autres sens à donner à ce titre de disque), et chez les victimes des poings pas encore desserrés. À L’Impératrice, longue vie.
Nova vous offre des exemplaire de leur nouvelle album « Tako Tsubo » ! Jouez ICI grâce au mot de passe à dénicher sur la page Nova Aime !