En recréant le médicament dont il avait fait exploser le prix.
Martin Shkreli est toujours une enflure finie. Cette fois, ce sont des lycéens de 16 ans qui ont voulu en faire la démonstration. Par la science. En 2015, l’ex-PDG de Turing Pharmaceutical scandalisait le monde en faisant grimper de 5000% le prix du Daraprim, un médicament essentiel pour le traitement des personnes atteintes du VIH et du paludisme.
Onze élèves de Sydney se sont lancé le défi de recréer ce même médicament, avec un budget très serré. Alice Williamson, chimiste à l’Université de Sydney, explique au Sydney Morning Herald que ses élèves “partageaient l’outrage général du public”. Ils sont parvenus à constituer à partir de 20 dollars de médicaments de la pyriméthamine, la dénomination chimique du Daraprim.
Les lycéens sont parvenus à créer une dose du médicament avec 2 dollars, tandis que le Daraprim continue d’être vendu 750 dollars la tablette sur le territoire US, selon les prix imposés par Shkreli.
Pour pouvoir commercialiser ce produit, Turing Pharmaceuticals, qui contrôle la distribution et la vente du Daraprim, devrait se plier à une étude comparative entre son produit et celui des lycéens. Mais ce que souhaite véritablement Alice Williamson, c’est montrer les dérives de l’industrie pharmaceutique.
Début novembre, Martin Shkreli diffusait une partie de l’album du Wu-Tang Clan – dont il est le seul à détenir un exemplaire – sur Youtube, suite à la victoire de Trump aux présidentielles.