Dans quelques jours on fêtera l’anniversaire du premier album de Flavien Berger « Leviathan ». Parce que c’était un drôle de disque, beau, bizarre, inattendu et qui nous avait fait un sacré effet.
Flavien Berger à l’époque, c’est une jeune pousse qui a sorti 2 EP. Il a appris à faire de la musique en bidouillant ses vieilles consoles, ses synthés, ses souvenirs de variété française, de new wave et ses histoires d’amour. Puisque c’est de ça dont il parle souvent, et c’est là qu’il trouve son inspiration et ses expirations musicales.
Le Léviathan dans la Bible, c’est un monstre marin, dont la forme est mouvante. On le décrit parfois comme un dragon, un serpent ou un crocodile. C’est surtout le symbole d’un combat, parfois destructeur, parfois protecteur. Comme l’amour encore une fois.
C’est un disque très doux, celui d’un esthète à la française.
Et dans la bouche de Flavien Berger, il devient un support à la création pure. Ce disque-là, il est fait d’images et de surréalité. On a du mal à le comprendre si on se penche uniquement sur le texte. En revanche, il est fait de textures et d’ambiances sonores qui en disent beaucoup. Parfois très pop, parfois expérimentales, les mélodies de ce disque mettent vraiment dans un état second. Une transe, similaire à celle que l’on ressent quand on est amoureux et porté par une sorte de flottement.
Réécoutons le titre « Gravité », qui est très intime, et très universel aussi.
Visuel © Pochette « Léviathan » de Flavien Berger