Aujourd’hui dans Vitamine So, une œuvre solitaire qui s’appelle « Solo Piano » et c’est signé Chilly Gonzales.
Ce jeune homme, Fabien Roussel, qui n’est pas l’astronaute Thomas Pesquet mais qui part en orbite seul, Sophie ça te donne envie de jouer quoi ?
Une autre œuvre solitaire qui s’appelle d’ailleurs « Solo Piano », signé par le merveilleux Chilly Gonzales qui fait cent choses. Il est notamment pianiste, compositeur, théoricien de la musique, pantouflard en chemise de nuit et charentaise, mais surtout musicien fort brillant.
« Solo Piano » c’est un de ses plus bel album sorti en 2004, un disque qu’il a composé comme ça, sans le vouloir, presque par accident raconte-t-il. À l’époque il est affairé à Paris, et travaille comme souvent sur d’autres projets, plus pop, ou pour d’autres gens. Mais il trouve que le studio où il doit travailler est trop peuplé, trop bruyant. Alors il s’isole dans un autre studio où il fait face à un piano. Et il commence à improviser, à jouer, et à tester des trucs.
C’est une riche idée puisqu’il donne naissance à une œuvre spontanément magnifique, on pourrait croire qu’il y a travaillé des années tant ses morceaux sont simplement beaux. Instrumental, ce disque ce n’est que Gonzales et son piano et c’est parfait comme ça.
On y entend, si on a envie, des échos de Ravel, Debussy ou Satie, et l’album va avoir un succès faramineux, bien au-delà du public familier de la musique instrumentale, ou néo-classique. Des années plus tard, il est toujours aussi doux.
C’est comme voir un film défiler quand on fixe les fenêtres d’un train ou d’une voiture, c’est très émouvant. Comme quoi, parfois, s’isoler et prendre des décisions inattendues, ça a du bon.
On écoute le morceau « Dot » de ce superbe album.
Visuel © Pochette « Solo Piano »