Dans la peau d’une superstar exilée.
Nadia Tehran cherche ses frontières. Avec son premier EP Life Is Cheap, Death Is Free sorti en octobre dernier, elle donne le ton de son engagement, rivé sur la cause des réfugiés. Elle parle également de sa propre perte de repères, née de parents Iraniens, installés depuis les années 80 dans une petite ville chrétienne suédoise, là où elle a grandi.
Elle dévoilait il y a quelques jours le clip du morceau Superstars, qui « parle de ce qui arrive quand le conflit est fini et qu’il faut faire face à une nouvelle réalité« , comme le rapporte la chanteuse à Dazed. Elle ajoute : « quand tu dois t’enfuir de ton pays, tu laisses derrière toi une vie entière, un contexte où tu signifies quelque chose pour quelqu’un. »
Superstars est de loin le titre le plus doux de l’EP. On y retrouve un sample d’un morceau du chanteur iranien Googoosh, Kavir, une artiste interdite de représentation après la révolution du pays en 1979.
En juin dernier, Nadia Tehran s’illustrait avec Refugees. Pour son clip, elle partait en Iran avec son père en risquant de se faire arrêter, puisque là-bas, les femmes n’ont pas le droit de chanter dans la rue. Une critique ouverte à l’encontre du gouvernement iranien, qui se regarde ici :
La parution du nouveau clip ultra engagé de Nadia Tehran, nouveau coup de pied dans le tibia adressé au régime iranien et à ses dérives autoritaristes, c’est également pour nous l’occasion de revoir « Raving Iran » ce documentaire sur les raves iraniennes dont on vous parlait en avril dernier, et également le passage ici, dans le Salon musical de Radio Nova, de l’iranienne Justina, figure phare du rap underground de Téhéran.