Ce matin, mettez des chapeaux bizarres ! On fête les 27 ans du « Return of the Space Cowboy » de Jamiroquai. Deuxième disque flamboyant de ce groupe indéfinissable, et reconnaissable à la moindre note.
C’est en 1992 qu’on a découvert Jamiroquai, avec les effluves d’acid jazz venues d’Angleterre et leur premier album Emergency On Planet Earth. Un disque qui était déjà autre chose, plus funky, plus soul, plus jazz qu’acide. Et si ce disque est un énorme succès, pour le groupe, c’est un peu un problème. Parce qu’il met la barre très haut, et que Jay Kay et sa bande vont devoir dépasser la peur de ne pas être à leur propre hauteur en composant un deuxième album.
Dans un premier temps, ils vont avoir un peu de mal à trouver leur ton. Ils vont se chercher et leur label va exiger qu’ils réécrivent pas mal des chansons. Finalement à force de concentration, d’écriture, de canalisation des énergies, ils s’accordent. Et sont résolus : Jamiroquai sera un groupe de jazz et de funk hyper moderne. Sans oublier, leurs engagements politique, écologique et social !
Ce disque va avoir un succès fou à sa sortie, en Europe et aux États-Unis, ce qui à l’époque est décisif pour garantir le succès international dans la musique. Il va prouver que la complexité musicale peut aussi être très pop. Il va marquer si largement que le disque va être samplé même par Missy Elliott. C’est vrai qu’il y a quelque chose d’irrésistible dans cet album, qui ne bouge pas vraiment avec le temps. Il est juste ce qu’il faut de doux et de dansant en même temps. De travaillé, mais sans être trop mental.
Il rappelle aussi de bons souvenirs, du look de Jay Kay, jusqu’à sa voix en passant par ces instrus dont le groove est impeccable.
Voici « Space Cowboy » pour commencer la semaine.
Visuel © « The Return of the Space Cowboy » de Jamiroquai