Ce matin on fête un album dont il a beaucoup été question ces derniers mois : « Random Access Memory » qui s’est avéré être l’ultime album des Daft Punk.
Mine de rien, cette information – celle de la séparation du duo iconique – vient un peu chambouler l’écoute de ce disque, qui à la base n’était pas particulièrement mélancolique.
Quand Random Access Memory sort en mai 2013, après 5 ans de travail acharné, c’est une œuvre chorale, un all star game qui réunit des superstars, des amis de longue date du groupe, des idoles de jeunesse : des Nile Rodgers, des Georgio Moroder, des Pharell Williams, des Falcon, Gonzales, Paul Williams, etc. Un disque que le groupe a mis du temps à mettre bout à bout, mais qui a fini par prendre la forme exacte qu’ils avaient envie de lui donner.
Random Access Memory est un disque très sophistiqué, une machine à tubes super bien produite, un hommage dans le son et dans les ambitions aux années 70 – et ça va être un carton absolu.
Après des années de silence – où beaucoup se demandaient comment les Daft allaient se succéder à eux-mêmes, ce qu’ils allaient bien pouvoir inventer après Random Access Memory – de but en blanc, on a appris que ce disque serait le dernier. Était le dernier. Et ça on ne s’y attendait pas.
Alors on a réécouté l’album – au-delà des tubes – on est allé chercher les pistes les plus mélancoliques, celles qui prophétisaient la fin, celles qui annonçaient un petit quelque chose. Lire une histoire quand on sait déjà comme elle se finit, c’est un peu de la téléologie, mais dans le cas de ce disque, je trouve que ça ajoute une vraie saveur.
Réécoutons « Instant Crush » avec Julian Casablancas.
Visuel © Random Access Memory de Daft Punk