Ce matin, on calme celles et ceux qui sont impatients du prochain disque de Asap Rocky (ou tous les autres aussi), puisqu’on fête l’album « At. Long. Last. Asap », deuxième album de ce rappeur new yorkais qui aime les typographies étranges, se faire des trips et collaborer avec des légendes.
Ce disque-là, surprise, il sort en pleine nuit alors qu’il n’est pas annoncé officiellement. On est en mai 2015, c’est la mode à cette époque : Drake, Rihanna ou Beyoncé sont des habitués de ce qu’on appelle le surprise album qui comme son nom l’indique, surprend tout le monde.
C’est que ce fait Asap Rocky avec cet album – qui est pourtant tellement fourni qu’on peut être absolument certain qu’il a passé des mois à travailler dessus. Puisqu’on y entend 18 pistes, des collaborations avec Mos Def, Mark Ronson, Rod Stewart, Lil Wayne, Schoolboy Q, Kanye West notamment, et surtout un sacré boulot pour proposer un album varié.
Il y a des titres accrocheurs, il y en a des minimalistes, il y en a qui regardent dans le retro, d’autres qui cherchent à définir un son futuriste. Mais la note dominante c’est le psychédélisme – qui n’est pas que nourri au lean, ce sirop pour la toux qui défonce, mais qui va chercher dans les racines, dans les acid, dans le LSD. Et ça c’est un poil plus surprenant.
À l’époque, certains ont été frustrés de cette évolution, ont eu l’impression d’avoir perdu leur Lord Flacko des débuts. Pour d’autres c’est une œuvre post-moderne, déstructurée, à mi-chemin entre ce qui s’entend, se voit et se vit. Je n’ai pas d’avis tranché sur l’intégralité du disque, mais alors que le prochain album de Asap est censé sortir bientôt, ça m’a donné envie de réécouter « LSD » qui est quand même un sacré trip et je crois le chef-d’oeuvre de ce disque.
Visuel © At. Long. Last. Asap