Place à la nostalgie et au manque, puisqu’on parle du premier album de Alt-J un groupe qui depuis quelques années est aux abonnés absents. On avait eu un coup de foudre pour eux, et notamment avec leur premier album « An Awesome Wave » sorti un 25 mai 2012.
Alt-J c’est un groupe anglais, de Leeds, qui comme beaucoup d’autres groupes se sont rencontrés à l’université, sont devenus amis autour de quelques références communes, ont commencé à faire de la musique après les cours et finalement ont décidé, pour le meilleur, de s’y consacrer pleinement.
Après quelques hésitations, ils finissent pas comprendre qu’avoir un nom fort c’est important et choisissent donc : un triangle… Impossible à prononcer, voire à comprendre, si ce n’est qu’on sait que c’est lié au raccourci clavier qui va avec : les touches Alt J.
Malgré ce parcours assez classique, le groupe a quelque chose en plus. Un univers à la fois très pop, et en même temps chargé d’autre chose, de références à des livres, des films, des œuvres d’art, à des concepts un peu cryptiques qui font leur originalité aussi. Surtout, Alt J mélange tout ça. Quand le disque sort, beaucoup se demandent qui ils sont, ce qu’ils vont devenir, d’où ils viennent. Ce qui se cache aussi derrière leur son qui est aussi rétro que futuriste, aussi contemporain qu’anachronique.
Des années plus tard, ce qu’on peut dire c’est que ce disque-là de Alt J, c’est en fait un vrai album enfanté par internet, créé par des jeunes dont la culture a été façonnée par l’accès virtuel à toute la musique du monde. Forcément ça traumatise d’avoir la possibilité de tout écouter, ça crée des glitchs. Entre un sacré optimisme de pouvoir tout repenser et quelques regrets d’être passé à côté de certains âges d’or.
Reste que ce disque-là, c’est celui de « Matilda », de « Breezeblocks », « Something Good » etc. Que j’ai eu du mal à choisir un album, et que finalement je me suis dit qu’il fallait vous émouvoir. Donc on écoute « Matilda », pour la joie.
Visuel © An Awesome Wave